30ÈME ANNIVERSAIRE DE LA CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT
LE GOUVERNEMENT ET NOMBRE DE CONSEILS DÉPARTEMENTAUX LAISSENT DELIBEREMENT DES MINEUR·E·S À LA RUE. Gap, le 20 novembre 2019 Pour les 30 ans de la Convention internationale des droits des enfants, les associations et collectifs membres des États Généraux des Migrations (EGM) constatent au quotidien, partout sur le territoire, des violences institutionnelles des mineur·e·s étranger·ère·s qui sont mis·es à la rue, abandonné·e·s à eux-mêmes, privé.e.s de leurs droits fondamentaux (hébergement, santé, scolarisation). Elles demandent aux autorités françaises, d’agir sans délai pour qu’aucun mineur isolé étranger ne reste à la rue. De nombreuses actions sont mises en place partout en France. Depuis l'été 2017 à Gap nous recevons les MNA arrivés par les cols de l'Echelle et de Montgenèvre. Les bénévoles prennent en charge tout ce qui devrait être fait d'abord par la Préfecture et le Conseil Départemental conformément à la loi et aux Conventions internationales; ensuite par l'Inspection Académique, la justice, la santé et la ville de Gap. En 2018 (et ça continue aujourd'hui) 1940 mineurs ont été accueillis, 200 saisine du juge pour enfant ont été faites, 80 jeunes ont été scolarisés. Une centaine de familles accueillent des enfants chez eux. 29 969 nuitées et 50 000 repas assurés par des bénévoles : une économie de 1 300 000 € économisés par ces structures. Tout ce que nous avons gagné a été arraché par des référés (grâce à l'aide précieuse d'un groupe d'avocat.es), des manifestations, des plaidoyers...(cf le rapport d'Human Right Watch contre les irrégularités des évaluations des MNA faites par le Conseil Départemental des Hautes Alpes). Avec Médecins du Monde nous nous bâtons aujourd'hui pour la santé des jeunes exilés : hier un jeune mineur a été mis à la rue par le juge des enfants et le département alors qu'il est atteint d'une maladie grave. Le 20 novembre 1989, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté un traité international dans le but de reconnaître et protéger les droits spécifiques des enfants : la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). La France a ratifié ce texte le 7 août 1990.Ce traité pose des principes essentiels : non-discrimination, intérêt supérieur de l’enfant, droit à la survie et au développement, droit à l’éducation, protection contre toute forme d’exploitation (économique, sexuelle, …). De ces principes découlent les orientations détaillées dans les différents articles du texte. Les centaines d’organisations membres des États Généraux des Migrations souhaitent alerter sur quatre réalités qui sont particulièrement révélatrices du traitement quotidien dont font l’objet de nombreux enfants exilés sur le territoire français :
Nous demandons :
Aujourd'hui (20 novembre 2019) le Département et la ville de Gap "amies des enfants" organisent avec l'UNICEF une journée pour fêter la CIDE alors qu'ils violent tous les jours les principes de cette Conventions ! Nous allons distribuer un texte toute la journée et organiser une conférence de presse devant la pancarte "Ville amie des enfants". Nous préparons un courrier que nous enverrons aux ambassadeurs de l'UNICEF pour demander le retrait de l'agrément de ces deux structures. Par ailleurs l'UNICEF a signé le 28 février 2019 la déclaration "non au fichage des MNA" : or à Gap les jeunes sont accompagnés par le Département à la Préfecture, avant leur évaluation, pour que soient prises leurs empreintes et leur photo ! Contact presse : Cécile Leroux 06 89 35 64 60, Marie Odile Lannoy 06 76 70 59 73 Dossier de presse & communiqué de presse complet Communiqué du Réseau Hospitalité et Secours Catholique Les commentaires sont fermés.
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