Discours à Dunkerque dans le cadre d'une réunion de la Coordination 3 frontières
24 novembre 2023
24 novembre 2023
Discours à Dunkerque dans le cadre d'une réunion de la Coordination 3 frontières
24 novembre 2023
24 novembre 2023
Bonsoir,
Nous sommes une petite délégation de Briançonnais venus témoigner notre solidarité avec vous et avec les personnes exilées qui tentent de poursuivre leur parcours pour trouver enfin la paix et un avenir. Vous les solidaires et vous les personnes exilées vous vous heurtez, comme dans nos montagnes frontalières à l’hostilité des pouvoirs publics.
Notre Association Tous Migrants dénonce depuis 7 ans la politique illégale, illégitime, discriminatoire, dangereuse et barbare des gouvernements français et européens. Cette politique est responsable de la mort de milliers de personnes en Méditerranée, de centaines de personnes à la frontière franco-britannique et de dizaines de personnes dans les Alpes.
C’est pour honorer les victimes de cette politique criminelle que nous sommes ici et c’est pour lutter pour le respect des droits et de la dignité que nous agissons.
Nous voulons insister ce soir sur le terme de « barbare » qui est l’une des caractéristiques de cette politique qui nous rapproche le plus, entre ce que vous vivez ici et ce que nous vivons à Briançon. C’est aussi sans doute le caractère le plus lourd de conséquences pour nos sociétés de la politique anti migratoire de nos gouvernements européens. Pourquoi parlons-nous de barbarie ?
Parce que tendre des guets-apens et traquer les personnes exilées dans la montagne comme des bêtes sauvages et dangereuses, c’est de la barbarie.
Contraindre ces personnes à survivre dans la rue et dans les terrains vagues dans le dénuement le plus complet, leur refuser d’accéder à un toit et même à l’eau potable, comme c’est le cas à Briançon, à Paris et à Calais, c’est de la barbarie.
Refouler systématiquement les personnes, parfois en les humiliant, déchirer leurs papiers et leurs maigres affaires, démanteler les campements de fortune en permanence, c’est de la barbarie.
Cette politique barbare qui tente de déshumaniser les personnes exilées alimente la xénophobie et le racisme et constitue, comme l’histoire l’a trop souvent montré, un préalable aux pires exactions, depuis les ratonnades jusqu’aux génocides.
Cette politique barbare est aussi favorisée par un discours insidieux, du genre « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », comme si ces personnes qui fuient la misère étaient cette misère.
Non, pour fuir la misère, il faut être riche de qualité et de capacité humaine, de courage et de force vitale. Nous pouvons en témoigner grâce à toutes les personnes que nous avons rencontrées et reçues du mieux que nous pouvons.
Grâce à ces rencontres très riches nous nous déprenons de ces préjugés insidieux que trop de politiciens et de médias au service des dominants instillent dans nos esprits.
Comme le disent nos amis de la Cimade, « il n’y a pas d’étrangers sur cette terre ». À l’heure des périls planétaires qui menacent, il est encore temps de choisir l’entraide et la coopération, plutôt que la domination et l’exploitation, de choisir l’humanité plutôt que la barbarie.
Faites de la fraternité, journée internationale des migrants
18 décembre 2021
18 décembre 2021
Partout en France, à Nice à Lille à Paris à Nantes à Toulouse, à Chambéry, la France qui accueille la France qui défend la dignité et l humanisme, la France qui respecte les droits fondamentaux est en éveil.
Cette France est aussi en colère et elle lance une alerte dans un contexte d'urgence, dans le contexte d'une campagne électorale qui ouvre à une surenchère autour des idées et de propositions xénophobes, nationalistes, racistes, violentes et répressives; dans un contexte qui pose les migrations comme étant un problème. Dans ce contexte, il est urgent de rester éveillés, de s'indigner, de se rassembler aujourd'hui ; et il est urgent de rappeler la priorité de la fraternité, de la défense des droits fondamentaux et de la lutte antiracisme. Notre pays s'appelle solidarité, d'où l'on vienne, où que l'on soit. C'est un cri d'alerte national.
Et nous sommes à Briançon. L'élan solidaire inconditionnel y bat depuis 2015 sans relâche. Nous avons accueilli inconditionnellement et nous avons aujourd'hui la preuve incontestable que l'accueil humain des personnes migrantes est possible et fédérateur. Que l'accueil de personnes migrantes est constitutif d'une dynamique économique et d'une paix sociale.
Cet élan de fraternité a une assise très forte et se propage. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à Briançon. Nous l'avons constaté voici plusieurs semaines. Tandis que le refuge solidaire ne pouvait plus gérer seul et en appeler à la responsabilité de l’État et à une action de la municipalité dans la mise à l'abri. De nouveaux hébergeurs solidaires, de nouveaux bénévoles, des dons et soutiens divers de MSF et de personnalités politiques ont afflué. Les guides en montagne, les entrepreneurs, les établissements scolaires, les centres de vacances se sont clairement positionnés. Nous sommes tous du coté du vivre ensemble et de paix sociale.
Tandis que la municipalité reste indifférente à nos appels, tandis que l’État se repose sur les associations sans prendre ses responsabilités d'accueil et nous oblige à vivre en état de siège policier dans nos rues, nos montagnes avec des dizaines de représentants des forces de l'ordre, des contrôles, des intimidations et de la répression, nous sommes partout et nous ne cesserons de l'être. Nous ne cesserons de rappeler à la municipalité qu'elle doit faire sa part pour la dignité et la paix sociale de notre territoire. Et nous ne cesserons de dénoncer le bafouement des droits fondamentaux par l’État ; de rappeler aux forces de l'ordre qu'elles ont un code de déontologie et qu'elles se doivent d'agir avec dignité, sans discrimination et avec discernement lorsqu'elles reçoivent des ordres. Nous ne cesserons de rappeler aux services de l’État l'article 121-3 du code pénal sur la mise en danger d'autrui. Les atteintes aux droits à nos frontières sont publiquement dénoncés dans les rapports des ONG, dans les travaux de chercheurs, la commission d'enquête parlementaire, la France est condamnée par la commission européenne des droits de l'homme pour ses pratiques.
Nous fêtons cette année 5 ans de fraternité et de vivre ensemble avec les soudanais, les guinéens, les afghans, les irakiens, burkinabé, ivoiriens, maliens, nigérians, tchadiens, érythréens qui ont choisi de s'installer ici. Et nous réitérons encore et toujours nos messages de bienvenue aux 18 000 personnes qui ont fait étape dans nos montagnes et à toutes celles et ceux qui arriveront cette nuit, demain et tous les jours à venir. Nos portes sont et seront ouvertes. Nous ne laisserons personne dans les montagnes sans une main tendue. Nous ne laisserons personne en perdition dans les rues, dans les méandres administratives. L'humanisme et la dignité sont et resteront nos priorités.
Exigeons de la municipalité qu'elle mette à l'abri comme il se doit en complémentarité des associations toute personne vulnérable, en danger sur son territoire, en complémentarité avec les associations et qu'elle arrête de diaboliser la solidarité envers les personnes migrantes. Exigeons du gouvernement qu'il respecte les droits fondamentaux et la volonté du peuple. Nous sommes plus de 10 millions à vivre dans des communes accueillantes de France.
Restons mobilisés et indignés ! Il ne s'agit plus d un débat d'idées, il ne s agit plus d'une opinion, il s'agit désormais de défendre l'humanisme et de ne pas cautionner des politiques migratoires qui tuent. Il s agit de ne pas accepter ce cortège de morts qui nous entoure et qu'il devienne une banalité. Résister ou collaborer à la répression , La vraie problématique qui se pose à chacune et chacun de nous en 2021, c est de choisir entre collaborer et me taire face à l'inhumanité ou résister. Tout simplement.
Mobilisation "un toit, c'est la loi !"
13 novembre 2021
13 novembre 2021
Le samedi 13 novembre, nous avons organisé une mobilisation citoyenne « Un toit, c’est la loi » afin d’offrir aux citoyens la possibilité de s’exprimer sur la situation à Briançon. Vous avez répondu à l’appel : environ 400 personnes étaient présentes. L’après-midi a été riche : prises de paroles des acteurs associatifs et solidaires, fanfare, cantine solidaire, projection de films… Un moment festif ayant pour objectif de se montrer solidaire envers les exilés et les bénévoles.
Depuis le dimanche 24 octobre 2021, l'association Refuges Solidaires a décidé d’interrompre momentanément et symboliquement son activité d’accueil au sein des Terrasses Solidaires en raison du nombre trop important de personnes sur place. Objectif : interpeller la Ville, la Préfecture et l’État sur l’urgence de mettre en place des solutions d'hébergements d'urgence complémentaires. Depuis 2017, l’accueil d’urgence et la mise à l’abri des personnes exilés après leur traversé des cols alpins frontaliers sont uniquement assurés par des associations et des citoyens, alors même qu’il s’agit d’une obligation de l’État. En vertu de l’arrêt du Conseil d’État du 10 février 2012 (CE, réf., 10 février 2012, n°356456) : « Il appartient aux autorités de l'État de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale ».
Depuis le dimanche 24 octobre 2021, l'association Refuges Solidaires a décidé d’interrompre momentanément et symboliquement son activité d’accueil au sein des Terrasses Solidaires en raison du nombre trop important de personnes sur place. Objectif : interpeller la Ville, la Préfecture et l’État sur l’urgence de mettre en place des solutions d'hébergements d'urgence complémentaires. Depuis 2017, l’accueil d’urgence et la mise à l’abri des personnes exilés après leur traversé des cols alpins frontaliers sont uniquement assurés par des associations et des citoyens, alors même qu’il s’agit d’une obligation de l’État. En vertu de l’arrêt du Conseil d’État du 10 février 2012 (CE, réf., 10 février 2012, n°356456) : « Il appartient aux autorités de l'État de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale ».
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Conférence de presse à l'occasion de la fermeture du Refuge Solidaire
20 septembre 2020
20 septembre 2020
Deuxième Grande Maraude Solidaire
7 mars 2020
7 mars 2020
Intervention de Pierre Mumber, maraudeur solidaire qui a été poursuivi en justice pour "aide à l'entrée d'une personne en situation irrégulière" lors de la conférence "la grande rencontre des Européens solidaires" organisée dans le cadre de la Grande Maraude solidaire à Briançon par Amnesty International et Tous Migrants.
Il revient sur son parcours face à la justice et sur les comportement illégaux de la Police aux Frontières
Il revient sur son parcours face à la justice et sur les comportement illégaux de la Police aux Frontières
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Ariane Junca, de l'unité mobile de Médecins du Monde, qui assure des maraudes à la frontière franco-italienne pour aider les exilés perdus en montagne prend la parole lors de la Grande Maraude Solidaire organisée à Montgenèvre.
Elle y aborde notamment le concept de réduction des risques et revient sur l'ensemble de la politique migratoire criminelle de l'Europe.
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Remise de la mention spéciale du prix des droits de l'Homme à Tous Migrants et l'Anafé
10 décembre 2019
10 décembre 2019
Vidéo de Muriel Cravatte sur la cérémonie de remise de la mention spéciale, le 10 décembre 2019, incluant les discours des deux lauréats et de la Garde des Sceaux.
Rassemblement actions frontières
4 décembre 2019
4 décembre 2019
Captation vidéo amateur, signée Richard Sadok, des discours en point d'orgue de la belle journée de mobilisation du 4 décembre 2019 ayant rassemblé 400 personnes. Une journée "Actions-frontières" lancée par la CAFFIM (Coordination des Acteurs engagés à la Frontière Franco-Italienne pour les personnes Migrantes) dans 4 villes frontalières afin de dénoncer le non-respect des droits des exilés à la frontière et réclamer ainsi l'ouverture d'une enquête parlementaire.
Co-oganisée à Briançon avec Tous Migrants, la mobilisation a pris la la forme d'une chaîne humaine, main dans la main, reliant le rond-point de la Chaussée à la sous-préfecture.
Co-oganisée à Briançon avec Tous Migrants, la mobilisation a pris la la forme d'une chaîne humaine, main dans la main, reliant le rond-point de la Chaussée à la sous-préfecture.
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Récits de l'autoritarisme et de la criminalisation
11 mai 2019
11 mai 2019
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Première Grande Maraude Solidaire
15 mars 2019
15 mars 2019
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Université d'été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens à Grenoble
23 août 2018
23 août 2018
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États généraux des migrations
16 décembre 2017
16 décembre 2017
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