Notre mouvement citoyen Tous Migrants - auparavant Pas en notre nom Briançon, basé à Briançon dans les Hautes-Alpes (dans la région Provence Alpes Côte d'Azur), est né spontanément le 5 septembre 2015, lors d'une manifestation en réaction à la terrible photo du petit Alan Kurdi, cet enfant syrien retrouvé mort sur une plage grecque. Il a initialement été créé afin d'exprimer localement une indignation collective face à l'inaction politique vis-à-vis du drame du non-accueil des personnes migrantes en Europe.
Quelques mois plus tard, la ville de Briançon s'est positionnée officiellement comme ville d'accueil, et a reçu, au début du mois de novembre 2015 une vingtaine de personnes exilées venues de Calais et du quartier de Stalingrad à Paris. Une dynamique impliquant les associations existantes, la collectivité locale et le mouvement citoyen s'est mise en place et un Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO) a été créé. Dans ce contexte, Tous Migrants a commencé à intervenir en complémentarité du travail opérationnel des associations et du dispositif public de prise en charge.
Le 5 mars 2016, Tous Migrants a organisé sa première journée de rassemblement intitulé "Je suis, tu es, nous sommes tous migrants" pour un accueil digne et solidaire des personnes migrantes. Une journée qui exposait au grand jour l’existence du mouvement citoyen dans le paysage local, et qui montrait que les convictions qu’il défend étaient partagées par de nombreux habitants du territoire, venus afficher leur soutien comme bénévoles, partenaires ou visiteurs. En décembre de la même année, le mouvement citoyen prend le statut légal d’association loi de 1901.
A partir de l’hiver 2016, nous, habitant·es, devenons témoins directs d’une augmentation du nombre d’arrivées de personnes exilées par la montagne, et de la militarisation de la frontière franco-italienne. Toutes, peu importe leur situation (mineurs, demandeurs d’asile, personnes vulnérables) sont alors privées de leur liberté fondamentale de circuler par l’État français qui a rétabli en 2015 les contrôles à la frontière. Très vite, les maraudes en montagne s'imposent comme une nécessité, notamment suite à un accident dramatique survenu le 5 mars 2016 où deux personnes exilées se sont retrouvées bloquées dans une tempête de neige.
Quelques mois plus tard, la ville de Briançon s'est positionnée officiellement comme ville d'accueil, et a reçu, au début du mois de novembre 2015 une vingtaine de personnes exilées venues de Calais et du quartier de Stalingrad à Paris. Une dynamique impliquant les associations existantes, la collectivité locale et le mouvement citoyen s'est mise en place et un Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO) a été créé. Dans ce contexte, Tous Migrants a commencé à intervenir en complémentarité du travail opérationnel des associations et du dispositif public de prise en charge.
Le 5 mars 2016, Tous Migrants a organisé sa première journée de rassemblement intitulé "Je suis, tu es, nous sommes tous migrants" pour un accueil digne et solidaire des personnes migrantes. Une journée qui exposait au grand jour l’existence du mouvement citoyen dans le paysage local, et qui montrait que les convictions qu’il défend étaient partagées par de nombreux habitants du territoire, venus afficher leur soutien comme bénévoles, partenaires ou visiteurs. En décembre de la même année, le mouvement citoyen prend le statut légal d’association loi de 1901.
A partir de l’hiver 2016, nous, habitant·es, devenons témoins directs d’une augmentation du nombre d’arrivées de personnes exilées par la montagne, et de la militarisation de la frontière franco-italienne. Toutes, peu importe leur situation (mineurs, demandeurs d’asile, personnes vulnérables) sont alors privées de leur liberté fondamentale de circuler par l’État français qui a rétabli en 2015 les contrôles à la frontière. Très vite, les maraudes en montagne s'imposent comme une nécessité, notamment suite à un accident dramatique survenu le 5 mars 2016 où deux personnes exilées se sont retrouvées bloquées dans une tempête de neige.
- C’est en renforçant le lien social local, en ouvrant des espaces de dialogue, d’échange, de convivialité et de solidarité avec notre voisin d’ici que nous accepterons naturellement notre voisin de là-bas.
- Chacun d’entre nous peut « faire sa part » à son échelle, pour contribuer à la résolution de la crise des politiques d’accueil des personnes migrantes, y compris en plaidant pour l’adoption de décisions politiques conformes aux droits humains fondamentaux, tels que définis notamment par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Il en va de notre humanité et de notre dignité.
- Les moyens que nous utilisons doivent être conformes aux fins que nous poursuivons. C’est pourquoi notamment le respect des principes de la non-violence doit orienter toutes nos actions.
Missions
Approches
- Veiller au respect des droits fondamentaux des personnes exilées ;
- Dénoncer les violences policières, contre les personnes exilées ou les solidaires ;
- S'opposer à la poursuite judiciaire des solidaires ;
- Porter assistance aux personnes exilées pour que la montagne ne soit pas un cimetière.
Approches
- La sensibilisation : organisation de rencontres (en milieu scolaire, sur les marchés, les sites touristiques et lors d'événement divers), initiatives artistiques et culturelles (conférences, ciné-débats...), mise à disposition d'outils d'informations.
- Le plaidoyer : manifestation et rassemblements, actions en justice, recueil de témoignages, production de supports de mobilisation, médiatisation des actions.
- La mise à l'abri : unité mobile de mise à l'abri conjoint avec Médecins du Monde à la frontière côté français, pour porter assistance aux personnes exilées.
- Saisines de tribunaux administratifs et pénaux, du Conseil d’État et du Conseil Constitutionnel, menant à des avancées et des victoires ;
- Signalements au procureur dénonçant les violences policières et reposant sur plusieurs centaines de témoignages recueillis auprès des personnes exilées et solidaires ;
- Conception du guide juridique Au nom de la loi (disponible ici) destiné aux forces de l'ordre pour les alerter sur l'illégalité de leurs pratiques à l'encontre des personnes étrangères ;
- Mises à l'abri régulière de nombreuses personnes exilées lors des maraudes avec Médecins du Monde ;
- Une cinquantaine d'actions de sensibilisation menées chaque année ;
- La co-organisation d'événements comme La Grande Maraude Solidaire en partenariat avec Amnesty International, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières, Le Secours Catholique, La Commémor'action aux mort·es des frontières ou encore La Faites de la fraternité.
Les activités du mouvement citoyen Tous Migrants s’inscrivent toutes, d’une manière ou d’une autre, dans sa double mission de sensibilisation et de plaidoyer en faveur du respect des droits fondamentaux des personnes migrantes.
Certaines actions sont axées principalement sur la sensibilisation (actions en direction de la jeunesse), d’autres sur le plaidoyer (manifestations, communiqués de presse, tribunes), d’autres enfin contribuent à ces deux missions (recueil de témoignages, actons en justice).
Le positionnement de notre mouvement citoyen est original à plusieurs titres. En effet, ses actions de mobilisation et de sensibilisation s’adressent en premier lieu à la population du territoire, à commencer par celle du Briançonnais, tandis que les efforts de plaidoyer dépassent la dimension géographique : elles s’adressent aux pouvoirs publics aussi bien qu’aux forces de l’ordre, aux élus de France, voire d’Europe. Par ailleurs, Tous Migrants ne se donne pas pour mission l’accueil direct : le mouvement s’est créé en 2015 avant l’arrivée significative de personnes migrantes dans le Briançonnais. Par ailleurs, à leur arrivée, un partage des rôles s’est effectué entre les acteurs associatifs, partage fondé sur l’expérience d’autres territoires confrontés avant nous à une problématique semblable, en particulier la vallée de la Roya.
Trois types d’actions nouvelles sont venus élargir notre champ initial d’intervention :
Certaines actions sont axées principalement sur la sensibilisation (actions en direction de la jeunesse), d’autres sur le plaidoyer (manifestations, communiqués de presse, tribunes), d’autres enfin contribuent à ces deux missions (recueil de témoignages, actons en justice).
Le positionnement de notre mouvement citoyen est original à plusieurs titres. En effet, ses actions de mobilisation et de sensibilisation s’adressent en premier lieu à la population du territoire, à commencer par celle du Briançonnais, tandis que les efforts de plaidoyer dépassent la dimension géographique : elles s’adressent aux pouvoirs publics aussi bien qu’aux forces de l’ordre, aux élus de France, voire d’Europe. Par ailleurs, Tous Migrants ne se donne pas pour mission l’accueil direct : le mouvement s’est créé en 2015 avant l’arrivée significative de personnes migrantes dans le Briançonnais. Par ailleurs, à leur arrivée, un partage des rôles s’est effectué entre les acteurs associatifs, partage fondé sur l’expérience d’autres territoires confrontés avant nous à une problématique semblable, en particulier la vallée de la Roya.
Trois types d’actions nouvelles sont venus élargir notre champ initial d’intervention :
- Hébergement temporaire de demandeurs d'asile briançonnais non logés par un dispositif d'État depuis octobre 2017 ; cela a permis d’héberger successivement plus de 30 demandeurs d’asile qui au 21 mars 2021 seront tous autonomes pour se loger. Fin de la convention avec la ville.
- Participation, en tant qu’association, aux maraudes à la frontière franco-italienne dans le cadre d’un partenariat avec Médecins du Monde, depuis l’hiver 2018-2019.
- Engagement de Tous Migrants dans des actions en justice pour dénoncer les injustices devant les tribunaux et renforcer notre combat pour le respect des droits, depuis mai 2018.