Bienvenue sur la page des actualités locales de septembre 2021.
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Relaxe pour les 7 de Briançon
En ce mois de septembre 2021, nous pouvons enfin sonner le glas de la longue, haletante et symbolique épreuve qu’a représenté, pendant 3 ans et 4 mois, le procès de Bastien, Benoît, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo, les « 7 (ou 3 + 4) de Briançon ». Ce 9 septembre, la Cour d’appel de Grenoble a rendu sa décision en relaxant les solidaires, concluant ainsi que les poursuites n’étaient pas fondées et qu’ils n’étaient pas « coupables » d’avoir aidé des personnes migrantes à passer irrégulièrement la frontière franco-italienne.
Pour rappel, les solidaires inculpés avaient participé, aux côtés de plusieurs exilés à une manifestation au Col du Montgenèvre, organisée spontanément en réaction au rassemblement haineux mené la veille, par le groupe d’extrême droite Génération identitaire au Col de l’Echelle (groupe dissout par le gouvernement depuis). Plus largement, les solidaires protestaient contre les pratiques illégales de l’administration à la frontière franco-italienne. C’est dans ce contexte, quelques mois plus tard, le 7 juillet 2018, que les 7 ont été accusés d’avoir « facilité l’entrée irrégulière de ressortissants sur le territoire national ». Le 13 décembre 2018, ils étaient condamnés par le Tribunal correctionnel de Gap à de lourdes peines. Si la plupart écopaient de 6 mois de prison avec sursis, deux d’entre eux, en raison d’infractions supplémentaires, étaient condamnés à un an de prison ferme, dont 8 mois avec sursis. La faute : s’être montré solidaire. Le jugement en appel s’est tenu le 27 mai 2021 à la Cour d’appel de Grenoble. L’avocat général avait alors requis trois mois d’emprisonnement avec sursis pour 6 des 7 solidaires et huit mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire d’une durée de deux ans pour la septième personne.
Pour rappel, les solidaires inculpés avaient participé, aux côtés de plusieurs exilés à une manifestation au Col du Montgenèvre, organisée spontanément en réaction au rassemblement haineux mené la veille, par le groupe d’extrême droite Génération identitaire au Col de l’Echelle (groupe dissout par le gouvernement depuis). Plus largement, les solidaires protestaient contre les pratiques illégales de l’administration à la frontière franco-italienne. C’est dans ce contexte, quelques mois plus tard, le 7 juillet 2018, que les 7 ont été accusés d’avoir « facilité l’entrée irrégulière de ressortissants sur le territoire national ». Le 13 décembre 2018, ils étaient condamnés par le Tribunal correctionnel de Gap à de lourdes peines. Si la plupart écopaient de 6 mois de prison avec sursis, deux d’entre eux, en raison d’infractions supplémentaires, étaient condamnés à un an de prison ferme, dont 8 mois avec sursis. La faute : s’être montré solidaire. Le jugement en appel s’est tenu le 27 mai 2021 à la Cour d’appel de Grenoble. L’avocat général avait alors requis trois mois d’emprisonnement avec sursis pour 6 des 7 solidaires et huit mois d’emprisonnement avec un sursis probatoire d’une durée de deux ans pour la septième personne.
© Baptiste Soubra // Collectif La Faille - Tous Migrants
Aujourd’hui, Bastien, Benoît, Eleonora, Juan, Lisa et Théo sont complètement relaxés. Mathieu quant à lui est tout de même condamné à 4 mois de prison avec sursis pour « rébellion » sur des fonctionnaires de police l’ayant accusé d’avoir refusé de se soumettre à un contrôle d’identité. Rappelons qu’il a été frappé par plusieurs de ces derniers. Il est contraint de verser des amendes de 300 € par fonctionnaire de police, soit 2 100 € au total.
Malgré cela, nous pouvons nous réjouir de :
« la fin de trois ans et quatre mois de pression, de stress et de fatigue pour “les 7”, leurs soutiens, les associations et les militants un peu partout en France. Nous sommes soulagés par cette décision de la cour d’appel, et cela démontre que malgré les tentatives d’intimidation, la solidarité et la fraternité sont les valeurs les plus fortes », Agnès Antoine, responsable du comité de soutien aux « 3+4 de Briançon » et membre du CA de Tous Migrants.
A l’image des relaxes de Cédric Hérou dans la vallée de la Roya ou encore de Martine Landry et de Pierre-Alain Mannoni à Menton, la conclusion des poursuites des 7 de Briançon représentent :
« une satisfaction judiciaire mais qui est aussi une anomalie, car il n’y aurait jamais dû avoir de poursuites. Il faut saluer cette juridiction mais ne pas oublier les poursuites disproportionnées et leurs effets, que la relaxe n’effacera pas », Vincent Brengarth, avocat de cinq des sept prévenus.
Le combat n'est donc pas terminé : nous exigeons, aux côtés de l’Anafé, de la Cimade, de Médecins du Monde et du Comité de Soutien aux « 3+4 de Briançon », l’abolition de ce « délit de solidarité », qui est ostentatoire à la liberté d’aider autrui pour des raisons humanitaires. L’hiver approche et bientôt, les maraudeurs et solidaire du briançonnais s’exposeront de nouveau à ce délit contraire aux droits de l’Homme. Et nous continuerons de les défendre.
Vous pouvez en apprendre plus :
- en lisant notre communiqué de presse disponible ici ;
- cet article de Médiapart ici ;
- cet article du Monde en cliquant ici.
Malgré cela, nous pouvons nous réjouir de :
« la fin de trois ans et quatre mois de pression, de stress et de fatigue pour “les 7”, leurs soutiens, les associations et les militants un peu partout en France. Nous sommes soulagés par cette décision de la cour d’appel, et cela démontre que malgré les tentatives d’intimidation, la solidarité et la fraternité sont les valeurs les plus fortes », Agnès Antoine, responsable du comité de soutien aux « 3+4 de Briançon » et membre du CA de Tous Migrants.
A l’image des relaxes de Cédric Hérou dans la vallée de la Roya ou encore de Martine Landry et de Pierre-Alain Mannoni à Menton, la conclusion des poursuites des 7 de Briançon représentent :
« une satisfaction judiciaire mais qui est aussi une anomalie, car il n’y aurait jamais dû avoir de poursuites. Il faut saluer cette juridiction mais ne pas oublier les poursuites disproportionnées et leurs effets, que la relaxe n’effacera pas », Vincent Brengarth, avocat de cinq des sept prévenus.
Le combat n'est donc pas terminé : nous exigeons, aux côtés de l’Anafé, de la Cimade, de Médecins du Monde et du Comité de Soutien aux « 3+4 de Briançon », l’abolition de ce « délit de solidarité », qui est ostentatoire à la liberté d’aider autrui pour des raisons humanitaires. L’hiver approche et bientôt, les maraudeurs et solidaire du briançonnais s’exposeront de nouveau à ce délit contraire aux droits de l’Homme. Et nous continuerons de les défendre.
Vous pouvez en apprendre plus :
- en lisant notre communiqué de presse disponible ici ;
- cet article de Médiapart ici ;
- cet article du Monde en cliquant ici.
L'ouverture des Terrasses Solidaires
Comme vous le savez sans doute déjà, nous sommes ravis de vous annoncer l’ouverture des Terrasses Solidaires, le nouveau tiers-lieu briançonnais qui accueille dès à présent l’association Refuges Solidaires. Après les longs travaux de rénovation, la commission de sécurité a émis un avis favorable à l’ouverture du lieu le 24 août. Le déménagement depuis l’ancien refuge à côté de la MJC a eu lieu dans la bonne humeur le lendemain.
© Julien Bernard
Rappelons que ce changement fait suite à la décision du Maire de Briançon, Arnaud Murgia de ne plus renouveler la convention d’occupation de l’ancien refuge mise en place par la précédente administration. La situation ne désemplit pas et la dangerosité de la traversée de la frontière va tendre à s’accentuer dans les prochains mois, l’hiver approchant.
Au même moment, Monsieur Murgia dans une tribune publiée dans le Figaro fait part de son « inquiétude » quant à l’arrivée de plus de personnes migrantes afghanes après la prise de pouvoir des Talibans. Pourtant, la PAF apporte d’ores et déjà un accueil surprenant à la détresse du peuple afghan : depuis janvier 2021, les afghans représentent 38 % des refoulements à la frontière d’après la préfecture des Hautes-Alpes. Quelques jours plus tard, le maire de Briançon déclare dans la Dauphiné Libéré vouloir installer les caméras de surveillance Route de Grenoble et souligne qu’il se montrera intransigeant sur la propreté des Terrasses et des abords. Clou du spectacle, il affirme régulièrement s’entretenir avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour échanger à propos de la « frontière préoccupante »...
Gardons à l’esprit que les Terrasses Solidaires constituent une grande initiative citoyenne qui tente de palier à une défaillance de l’Etat et des pouvoirs publics qui ont pourtant comme obligation théorique de fournir un hébergement d’urgence aux exilés !
En attendant, le Refuge Solidaire manque cruellement de bénévoles, si vous voulez donner un coup de main, rendez-vous sur leur site en cliquant ici.
Vous pouvez en apprendre plus :
- lisez l'article d'Info Migrants ici.
Au même moment, Monsieur Murgia dans une tribune publiée dans le Figaro fait part de son « inquiétude » quant à l’arrivée de plus de personnes migrantes afghanes après la prise de pouvoir des Talibans. Pourtant, la PAF apporte d’ores et déjà un accueil surprenant à la détresse du peuple afghan : depuis janvier 2021, les afghans représentent 38 % des refoulements à la frontière d’après la préfecture des Hautes-Alpes. Quelques jours plus tard, le maire de Briançon déclare dans la Dauphiné Libéré vouloir installer les caméras de surveillance Route de Grenoble et souligne qu’il se montrera intransigeant sur la propreté des Terrasses et des abords. Clou du spectacle, il affirme régulièrement s’entretenir avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour échanger à propos de la « frontière préoccupante »...
Gardons à l’esprit que les Terrasses Solidaires constituent une grande initiative citoyenne qui tente de palier à une défaillance de l’Etat et des pouvoirs publics qui ont pourtant comme obligation théorique de fournir un hébergement d’urgence aux exilés !
En attendant, le Refuge Solidaire manque cruellement de bénévoles, si vous voulez donner un coup de main, rendez-vous sur leur site en cliquant ici.
Vous pouvez en apprendre plus :
- lisez l'article d'Info Migrants ici.
La venue de la Commission d'Enquête Parlementaire
© Commons Wikimedia
Comme nous vous en avions déjà fait part précédemment, Tous Migrants s’était associé, le 4 décembre 2020, au projet porté par la CAFFIM (Coordination des Acteurs engagés à la Frontière Franco-Italienne pour les personnes Migrantes) à l’occasion de la mobilisation Actions-frontières dans quatre villes frontalières afin de dénoncer le non-respect des droits des exilés à la frontière. Nous réclamions ainsi l'ouverture d'une enquête parlementaire pour le respect des droits des exilés à la frontière. Aujourd’hui, c’est chose faite, puisqu’une commission d’enquête sur « les migrations, les déplacements de population et les conditions de vie et d’accès aux droits des migrants, réfugiés et apatrides au regard des engagements internationaux de la France » a été lancée par le groupe parlementaire de l’Assemblée Nationale « Liberté et territoire (LT) ».
Après des visites de terrain à Menton et Vintimille, cette Commission d’enquête parlementaire nous a rendu visite, à Briançon, les 9 et 10 septembre dernier. La délégation, était composée de Sébastien Nadot (député de la Haute-Garonne) et son attaché parlementaire, Sonia Krimi (députée de la Manche), Bénédicte Petelle (députée des Hauts-de-Seine), Mireille Clapot (députée de la Drôme), Michèle Victory (députée de l’Ardèche) et Claire Poncet (administratrice).
Cette visite s’est divisée en deux temps :
D’abord, le 9 septembre, avec une rencontre avec les acteurs du briançonnais : Tous Migrants, Les Refuges Solidaires, Médecins du Monde, Les Terrasses Solidaires, la Mappemonde, le Refuge d’Oulx et la CAFI. Les échanges ont permis aux acteurs de présenter la situation sur place, les actions de différents acteurs et surtout les difficultés liées aux pratiques illégales à la frontière et aux limites de l’accueil citoyen à Briançon. Nous avons également transmis le compte-rendu d’une mission d’observation que nous avons mené à Montgenèvre, avec des membres d’Amnesty International France et du CCFD, les 8 et 9 septembre. Nous y avons été témoins du refoulement de 12 personnes (7 hommes, dont un de 70 ans, 2 femmes et 3 enfants en famille de 5, 6 et 8 ans), dont deux familles afghanes alors qu’elles souhaitaient demander l’asile. A l’issu de cette observation nous retenons que :
« Ces deux familles ont donc été privées de leur droit d’accéder à des soins, de celui de demander
l’asile, et de leur droit de recevoir le document administratif de refus d’entrée, notamment pour
pouvoir le contester devant la justice si elles le souhaitaient »
Citation du Compte-rendu des observations et du recueil des témoignages des 8 et 9 septembre 2021 (CAFI (Amnesty International France, La Cimade, MDM, MSF, Secours Catholique Caritas-France) – Anafé.
La visite s’est poursuivie le 10 septembre par la découverte du tiers-lieu des Terrasses Solidaires, durant laquelle la Commission a pu être confrontée aux conditions d’accueil des personnes migrantes par Les Refuges Solidaires. Les député.e.s ont pu échanger avec les personnes exilées et prendre la mesure de l’absence de réponse des autorités (notamment lorsqu’il n’y a pas assez de places pour accueillir les personnes aux Terrasses).
Pour finir, après avoir échangé avec les acteurs associatifs, les membres de la commission ont rencontré les autorités (préfète, sous-préfète, direction de la PAF). Nous leur avons transmis un certain nombre de messages afin qu’ils puissent les porter aux autorités (sur le droit d’asile à la frontière, sur l’absence de réponse du 115, etc.) mais nous n’avons pas encore eu de retour sur les réponses apportées par les autorités. Nous vous en informerons le cas échéant.
Après des visites de terrain à Menton et Vintimille, cette Commission d’enquête parlementaire nous a rendu visite, à Briançon, les 9 et 10 septembre dernier. La délégation, était composée de Sébastien Nadot (député de la Haute-Garonne) et son attaché parlementaire, Sonia Krimi (députée de la Manche), Bénédicte Petelle (députée des Hauts-de-Seine), Mireille Clapot (députée de la Drôme), Michèle Victory (députée de l’Ardèche) et Claire Poncet (administratrice).
Cette visite s’est divisée en deux temps :
D’abord, le 9 septembre, avec une rencontre avec les acteurs du briançonnais : Tous Migrants, Les Refuges Solidaires, Médecins du Monde, Les Terrasses Solidaires, la Mappemonde, le Refuge d’Oulx et la CAFI. Les échanges ont permis aux acteurs de présenter la situation sur place, les actions de différents acteurs et surtout les difficultés liées aux pratiques illégales à la frontière et aux limites de l’accueil citoyen à Briançon. Nous avons également transmis le compte-rendu d’une mission d’observation que nous avons mené à Montgenèvre, avec des membres d’Amnesty International France et du CCFD, les 8 et 9 septembre. Nous y avons été témoins du refoulement de 12 personnes (7 hommes, dont un de 70 ans, 2 femmes et 3 enfants en famille de 5, 6 et 8 ans), dont deux familles afghanes alors qu’elles souhaitaient demander l’asile. A l’issu de cette observation nous retenons que :
« Ces deux familles ont donc été privées de leur droit d’accéder à des soins, de celui de demander
l’asile, et de leur droit de recevoir le document administratif de refus d’entrée, notamment pour
pouvoir le contester devant la justice si elles le souhaitaient »
Citation du Compte-rendu des observations et du recueil des témoignages des 8 et 9 septembre 2021 (CAFI (Amnesty International France, La Cimade, MDM, MSF, Secours Catholique Caritas-France) – Anafé.
La visite s’est poursuivie le 10 septembre par la découverte du tiers-lieu des Terrasses Solidaires, durant laquelle la Commission a pu être confrontée aux conditions d’accueil des personnes migrantes par Les Refuges Solidaires. Les député.e.s ont pu échanger avec les personnes exilées et prendre la mesure de l’absence de réponse des autorités (notamment lorsqu’il n’y a pas assez de places pour accueillir les personnes aux Terrasses).
Pour finir, après avoir échangé avec les acteurs associatifs, les membres de la commission ont rencontré les autorités (préfète, sous-préfète, direction de la PAF). Nous leur avons transmis un certain nombre de messages afin qu’ils puissent les porter aux autorités (sur le droit d’asile à la frontière, sur l’absence de réponse du 115, etc.) mais nous n’avons pas encore eu de retour sur les réponses apportées par les autorités. Nous vous en informerons le cas échéant.
Lettre ouverte à la Préfète
Le 25 juin, avec d’autres associations impliquées dans l’accueil des personnes exilées dans les Hautes-Alpes, nous avons envoyé une lettre recommandée à la Préfète du département Madame Martine Clavel, que nous avons rendu publique quelques jours plus tard, après les élections régionales. Nous l’avons alerté sur l’urgence de mettre à disposition d’avantage de places d’hébergement d’urgence, notamment en attendant l’ouverture des Terrasses Solidaires, afin de permettre un accueil décent aux personnes exilées, qui sont, depuis plusieurs mois nombreuses et d’avantage vulnérables (familles avec nourrissons, personnes âgées, personnes handicapées).
Plus largement, nous avons appelé « L’État et les pouvoirs publics, à respecter leurs obligations à l’égard des exilés, et notamment le droit à l’hébergement d’urgence inconditionnel, et à mettre en place sans plus tarder un dispositif d’accueil d’urgence à la hauteur de la réalité migratoire présente et future, aujourd’hui uniquement dispensé par des acteurs solidaires et des citoyens. […] Nous demandons à notre gouvernement de mettre en œuvre un plan d’hébergement d’urgence à Briançon, avec un nombre de places pérennes, qui soit évolutif pour s’adapter aux besoins réels ».
Si la préfecture a reconnu le besoin de places d'hébergement d'urgence à Briançon, elle nous a soutenu que ces prérogatives revenaient à l'administration centrale. Mais elle affirme que cette dernière n'aurait pas les moyens d’augmenter les « efforts déjà accompli ces dernières années ». Pourtant, en novembre 2020, l'État n'a pas hésité pas à financer la venue inutile et dangereuse de gendarmes mobiles et autres militaires, doublant les effectifs de la PAF.
Tristement, cet appel ne s’est pas traduit en actions concrètes et encore une fois, les acteurs associatifs du briançonnais doivent articuler une réponse dans l’urgence par leurs propres moyens.
Retrouvez la lettre ouverte complète sur le site de la Cimade.
Plus largement, nous avons appelé « L’État et les pouvoirs publics, à respecter leurs obligations à l’égard des exilés, et notamment le droit à l’hébergement d’urgence inconditionnel, et à mettre en place sans plus tarder un dispositif d’accueil d’urgence à la hauteur de la réalité migratoire présente et future, aujourd’hui uniquement dispensé par des acteurs solidaires et des citoyens. […] Nous demandons à notre gouvernement de mettre en œuvre un plan d’hébergement d’urgence à Briançon, avec un nombre de places pérennes, qui soit évolutif pour s’adapter aux besoins réels ».
Si la préfecture a reconnu le besoin de places d'hébergement d'urgence à Briançon, elle nous a soutenu que ces prérogatives revenaient à l'administration centrale. Mais elle affirme que cette dernière n'aurait pas les moyens d’augmenter les « efforts déjà accompli ces dernières années ». Pourtant, en novembre 2020, l'État n'a pas hésité pas à financer la venue inutile et dangereuse de gendarmes mobiles et autres militaires, doublant les effectifs de la PAF.
Tristement, cet appel ne s’est pas traduit en actions concrètes et encore une fois, les acteurs associatifs du briançonnais doivent articuler une réponse dans l’urgence par leurs propres moyens.
Retrouvez la lettre ouverte complète sur le site de la Cimade.
Des acteurs publics interpellent l'Etat pour l'accueil des exilés
Suite à la publication de notre lettre ouverte à l’attention de la Préfète, rendue publique à la fin du mois de juin, la Mairie de la Roche de Rame nous a fait part de son soutien. Le conseil municipal a adopté à l’unanimité une motion de soutien le 2 juillet 2021 et a déclaré : « la situation actuelle n’est plus supportable, pour les exilés qui méritent un accueil décent et pour les bénévoles et solidaires qui supportent, seuls, la prise en charge des exilés ». Le maire du village, Michel Frison, a relayé cette information à l’ensemble des mairies de la Communauté de Commune du Pays des Écrins.
A son tour, la Communauté de Commune du Pays des Écrins a adopté, lors du conseil communautaire du 29 juillet, une motion réclamant la mise en place d’un plan d’hébergement d’urgence avec un nombre de place pérenne, qui soit évolutif pour s’adapter aux besoins réels.
Nous tenons à les remercier vivement pour cet engagement précieux et nous rappelons que les acteurs publics constituent des alliés de taille, qui peuvent participer à légitimer nos actions. Votre aide nous est primordiale !
A son tour, la Communauté de Commune du Pays des Écrins a adopté, lors du conseil communautaire du 29 juillet, une motion réclamant la mise en place d’un plan d’hébergement d’urgence avec un nombre de place pérenne, qui soit évolutif pour s’adapter aux besoins réels.
Nous tenons à les remercier vivement pour cet engagement précieux et nous rappelons que les acteurs publics constituent des alliés de taille, qui peuvent participer à légitimer nos actions. Votre aide nous est primordiale !
Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme
Le 12 juillet, la délégation Provence Alpes Côte d’Azur de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a alerté sur la croissance du nombre de passages des exilés à la frontière et la vulnérabilité grandissante des nouveaux arrivants (familles, enfants, nourrissons, personnes âgées…).
Dans son communiqué « Après avoir fait de la Méditerranée un cimetière de migrants, les pouvoirs publics feront-ils des Alpes une morgue ? », l’association précise « il est temps que les pouvoirs publics mettent enfin en œuvre les actions qui sont du devoir de l’Etat et du Département. Surtout comparé au côté italien où l’État vient d’apporter un soutien important aux communes de Bardonecchia et d’Oulx ainsi qu’aux associations impliquées ». Plus de deux mois plus tard, nous soutenons toujours vivement cette position. Comme nous le répétons depuis plusieurs années, il est temps que l’État mette en place un certain nombre de mesures.
Pour lire le communiqué complet, rendez-vous sur notre site. Retrouvez également la lettre ouverte de Malik Salemkour (le Président de la LDH) adressée au Premier Ministre en cliquant juste là.
Dans son communiqué « Après avoir fait de la Méditerranée un cimetière de migrants, les pouvoirs publics feront-ils des Alpes une morgue ? », l’association précise « il est temps que les pouvoirs publics mettent enfin en œuvre les actions qui sont du devoir de l’Etat et du Département. Surtout comparé au côté italien où l’État vient d’apporter un soutien important aux communes de Bardonecchia et d’Oulx ainsi qu’aux associations impliquées ». Plus de deux mois plus tard, nous soutenons toujours vivement cette position. Comme nous le répétons depuis plusieurs années, il est temps que l’État mette en place un certain nombre de mesures.
Pour lire le communiqué complet, rendez-vous sur notre site. Retrouvez également la lettre ouverte de Malik Salemkour (le Président de la LDH) adressée au Premier Ministre en cliquant juste là.
Une justice à double vitesse
Le 23 juillet 2017 à Montgenèvre, un véhicule de la PAF percutait un manifestant venu soutenir un travailleur social accusé de « délit de solidarité » et plusieurs demandeurs d’asile devant les locaux de la PAF à Montgenèvre. Après une première plainte déposée classée sans suite par le procureur, la contestation de ce classement et la sollicitions d’un juge d’instruction en octobre 2018, nous obtenions le renvoi de l’affaire au tribunal correctionnel le 5 juillet 2021. Le 2 juillet, le conseil du prévenu a sollicité l’annulation de l’ordonnance de renvoi pour un vice de forme qui remontait à 2019, ce qui repousse de nouveau de plusieurs mois la possible condamnation pour ces graves faits de violence policière.
Retrouvez notre communiqué de presse ici.
Retrouvez notre communiqué de presse ici.
Une nouvelle disparition
Le 22 juin 2021, le parquet de Gap a ouvert une enquête après la disparition inquiétante d’un exilé soudanais à la frontière franco-italienne et les recherches infructueuses qui s’en sont suivies. D’après les témoignages de trois autres personnes avec qui le jeune homme était parti d’Oulx il aurait vraisemblablement basculé dans une pente à proximité de Val-des-Près, après avoir été effrayé par les phares d’une voiture, pensant qu’il s’agissait de la PAF. Le groupe était en situation de grande détresse puisqu’ils se sont perdus en montagne pendant deux jours, sans eau ni nourriture.
Rappelons que la militarisation de la frontière a déjà tué : 4 cadavres ont été retrouvés dans le Briançonnais depuis 2018. Ces morts constituent la conséquence directe des obstacles dressés par l’État qui poussent les exilés à prendre des chemins toujours plus périlleux.
Vous pouvez en apprendre plus :
- vous pouvez lire l'article d'Info Migrants disponible en suivant ce lien ;
- ou l'article de BFM DICI ici.
Rappelons que la militarisation de la frontière a déjà tué : 4 cadavres ont été retrouvés dans le Briançonnais depuis 2018. Ces morts constituent la conséquence directe des obstacles dressés par l’État qui poussent les exilés à prendre des chemins toujours plus périlleux.
Vous pouvez en apprendre plus :
- vous pouvez lire l'article d'Info Migrants disponible en suivant ce lien ;
- ou l'article de BFM DICI ici.
Ramassage de vêtements
Au mois de mai, le Dauphiné Libéré publiait un article dénonciateur sur la pollution à la frontière qui serait devenue, un « dépotoir ». Les exilés, se débarrassent parfois de vêtements, trop lourds, trop encombrants après la traversé épuisante du col du Montgenèvre et les laissant sur les bords des chemins qu’ils empruntent. Le quotidien affirmait qu’aucunes initiatives de nettoyage n’étaient organisées et que la question « cristallise les tensions idéologiques et politiques ». Cet été pourtant, ce sont près de 11 journées de ramassages qui ont été menées de façon autonomes et spontanées par des citoyens italiens et français, des touristes solidaires, des adhérents de l’association Mountain Wilderness… Ces groupes étaient constitués de 7 à 15 personnes et leur mobilisation a permis de remplir en moyenne 10 sacs poubelles par sorties.
Nous réfléchissons actuellement à organiser des grandes journées nettoyage cet automne pour poursuivre ces efforts.
Nous réfléchissons actuellement à organiser des grandes journées nettoyage cet automne pour poursuivre ces efforts.