Bienvenue sur la page des actualités locales de décembre 2021.
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Réouverture de Refuges Solidaires
L’association Refuges Solidaires a finalement repris son activité d’accueil le 1er décembre 2021, 5 semaines après sa fermeture. Même si cette décision garantit aux personnes exilées arrivant dans le froid de l’hiver de trouver gîte et couvert, elle garde tout de même un goût amer. En effet, comme le détaille le communiqué de presse de l’association, pendant toutes ces semaines « associations, bénévoles, solidaires, citoyens, n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics et notamment la préfecture quant à la situation d'extrême précarité pour les personnes exilées. Après un long silence, pesant et lourd de sens, la préfecture a finalement répondu par le biais d’une lettre adressée à Refuges Solidaires. Dans ce courrier, elle concède la présence de personnes sans solution d’accueil et d’hébergement dans le Briançonnais, mais réfute la nécessité de lieux d’accueil d’urgence en mettant par la même occasion en cause la légitimité des associations et oppose ainsi une fin de non-recevoir à nos conditions de réouverture de l’accueil au sein du tiers-lieu des Terrasses Solidaires ».
A l’heure où nous appelons chacun et chacune à en finir avec les idées fausses sur les migrations (retrouvez ici notre document de lutte contre les fausses informations qui circulent dans le briançonnais), la préfecture va jusqu’à invoquer la théorie fallacieuse de l’appel d’air. Elle soutient que nos activités, de secours aux personnes en détresse dans la montagne et de mise à l’abri – vitale – rendraient le briançonnais « attractif » pour des personnes en exil, alors même qu’elles fuient leur pays souvent depuis des années.
Les représentants de l’État et élus locaux n’ont apporté aucune solution à l’ensemble des revendications que nous portions, à savoir : un véritable espace de dialogue et de concertation avec les associations, citoyens et personnes concernées ; la mise en place d’un système d'accueil d'urgence digne en complément du refuge solidaire ; la reprise quotidienne des tests Covid-19 ; un accès facilité aux moyens de transports. Au contraire, la présence policière à la frontière a largement été renforcée, notamment avec l’arrivée d’un nouvel escadron. Pourtant, cette mesure a pour unique effet de mettre en danger les hommes, femmes et enfants qui traversent la frontière puisqu’elle les pousse à s’aventurer sur des chemins périlleux pour éviter d’être refoulés illégalement en Italie. Au devoir de protection, à l’hospitalité et à la fraternité, représentants de l’État et élus répondent par la répression, la force et la mise en danger des personnes exilées.
Soulignons que pendant ces 5 semaines de fermeture symbolique, l’accueil d’urgence n’a été interrompu à aucun moment : les bénévoles de Refuges Solidaires ont continué les mises à l’abri dans l’église Sainte-Catherine, dans la salle Sainte-Thérèse, sous des barnums dans le jardin paroissial, dans la tente donnée par Médecins sans Frontière et chez des hébergeurs solidaires. Dès lors que la société civile a trouvé des solutions pour que personne ne dorme dehors, les autorités ne se mobilisent pas alors même qu’il en va de leur responsabilité.
A noter que la réouverture du refuge solidaire au sein des Terrasses Solidaires est également justifiée par les recrutements d’une nouvelle équipe de plusieurs salariés et la reprise des tests Covid-19 par la Croix-Rouge française.
Ressources :
A l’heure où nous appelons chacun et chacune à en finir avec les idées fausses sur les migrations (retrouvez ici notre document de lutte contre les fausses informations qui circulent dans le briançonnais), la préfecture va jusqu’à invoquer la théorie fallacieuse de l’appel d’air. Elle soutient que nos activités, de secours aux personnes en détresse dans la montagne et de mise à l’abri – vitale – rendraient le briançonnais « attractif » pour des personnes en exil, alors même qu’elles fuient leur pays souvent depuis des années.
Les représentants de l’État et élus locaux n’ont apporté aucune solution à l’ensemble des revendications que nous portions, à savoir : un véritable espace de dialogue et de concertation avec les associations, citoyens et personnes concernées ; la mise en place d’un système d'accueil d'urgence digne en complément du refuge solidaire ; la reprise quotidienne des tests Covid-19 ; un accès facilité aux moyens de transports. Au contraire, la présence policière à la frontière a largement été renforcée, notamment avec l’arrivée d’un nouvel escadron. Pourtant, cette mesure a pour unique effet de mettre en danger les hommes, femmes et enfants qui traversent la frontière puisqu’elle les pousse à s’aventurer sur des chemins périlleux pour éviter d’être refoulés illégalement en Italie. Au devoir de protection, à l’hospitalité et à la fraternité, représentants de l’État et élus répondent par la répression, la force et la mise en danger des personnes exilées.
Soulignons que pendant ces 5 semaines de fermeture symbolique, l’accueil d’urgence n’a été interrompu à aucun moment : les bénévoles de Refuges Solidaires ont continué les mises à l’abri dans l’église Sainte-Catherine, dans la salle Sainte-Thérèse, sous des barnums dans le jardin paroissial, dans la tente donnée par Médecins sans Frontière et chez des hébergeurs solidaires. Dès lors que la société civile a trouvé des solutions pour que personne ne dorme dehors, les autorités ne se mobilisent pas alors même qu’il en va de leur responsabilité.
A noter que la réouverture du refuge solidaire au sein des Terrasses Solidaires est également justifiée par les recrutements d’une nouvelle équipe de plusieurs salariés et la reprise des tests Covid-19 par la Croix-Rouge française.
Ressources :
- Retrouvez le communiqué de presse de l’association Refuges Solidaires et du tiers lieu Terrasses Solidaires en cliquant ici.
Refus de notre référé liberté devant le tribunal administratif de Marseille
Face à l'inaction de l'État et au mutisme des pouvoirs publics vis à vis de la situation à Briançon, nous avions décidé, le 17 novembre dernier de déposer un référé liberté (une procédure d'urgence qui permet de contester une décision administrative qui porte une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale) devant le Tribunal Administratif de Marseille afin d’obliger l'État à mettre à l’abri les personnes exilées.
Les avocats qui nous accompagnaient, Maitre Vincent Brengarth et Maitre William Bourdon ont déclaré : "en ne protégeant pas les exilés des conditions météorologiques particulièrement précaires et en ne leur apportant pas de soins basiques nécessaires, la préfète des Hautes-Alpes porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie des exilés". Le référé liberté invoquait également le droit à la protection de la santé, à l'hébergement d'urgence et au principe supérieur de l'enfant.
Le jugement, rendu le mardi 30 novembre, rejette notre requête. Le Tribunal Administratif suit ainsi la logique préfectorale, celle d'un État qui renie ses responsabilités, qui se défausse de son devoir de mise à l'abri et fait reposer tout ce poids sur des citoyens et des associations. Le tribunal refuse d'enjoindre à l'État d'aider les personnes exilées dont les droits sont bafoués. Vincent Brengarth avocat pour Tous Migrants a souligné : « Le tribunal assume un transfert de compétences de l'État à des associations sur une question qui a trait à la protection des droits ».
Nous continuerons, malgré ce rejet, de lutter contre cette politique migratoire mortifère et nous ne nous priverons d'aucun moyen pour faire respecter le droit. S’il faut de nouveau attaquer l'État en justice nous le ferons. Merci à celles et ceux qui se mobilisent à nos côtés. Nos montagnes ne deviendront pas des cimetières.
Ressources :
Les avocats qui nous accompagnaient, Maitre Vincent Brengarth et Maitre William Bourdon ont déclaré : "en ne protégeant pas les exilés des conditions météorologiques particulièrement précaires et en ne leur apportant pas de soins basiques nécessaires, la préfète des Hautes-Alpes porte une atteinte grave et manifestement illégale au droit à la vie des exilés". Le référé liberté invoquait également le droit à la protection de la santé, à l'hébergement d'urgence et au principe supérieur de l'enfant.
Le jugement, rendu le mardi 30 novembre, rejette notre requête. Le Tribunal Administratif suit ainsi la logique préfectorale, celle d'un État qui renie ses responsabilités, qui se défausse de son devoir de mise à l'abri et fait reposer tout ce poids sur des citoyens et des associations. Le tribunal refuse d'enjoindre à l'État d'aider les personnes exilées dont les droits sont bafoués. Vincent Brengarth avocat pour Tous Migrants a souligné : « Le tribunal assume un transfert de compétences de l'État à des associations sur une question qui a trait à la protection des droits ».
Nous continuerons, malgré ce rejet, de lutter contre cette politique migratoire mortifère et nous ne nous priverons d'aucun moyen pour faire respecter le droit. S’il faut de nouveau attaquer l'État en justice nous le ferons. Merci à celles et ceux qui se mobilisent à nos côtés. Nos montagnes ne deviendront pas des cimetières.
Ressources :
- Notre Communiqué de presse ici.
- Le communiqué de presse qu’avaient rédigé les élus qui nous avaient soutenus ici.
- Pour plus d’informations, vous pouvez cet article du Monde « Briançon : l’association Tous Migrants attaque l'État en justice pour l’obliger à mettre les exilés à l’abri » en cliquant ici.
- Ici l’article du Dauphiné.
Des solidaires interpellent la mairie de Briançon lors des Piolets d’or 2021
A l’occasion des Piolets d’Or d’alpinisme 2021 qui se tenaient à Briançon le 27 novembre 2021, des citoyens solidaires sont venus rappeler que les montagnes des Hautes-Alpes, qui pour beaucoup représentent un terrain de jeu, sont aussi un environnement périlleux et mortel pour les personnes exilées. Puisque l’État a récemment renforcé ses effectifs de police à la frontière, il renforce de surcroît la répression et la chasse aux personnes migrantes. Les dizaines de personnes, familles et enfants qui tentent chaque jour de traverser la montagne enneigée prennent toujours plus de risques, par des températures très basses.
Une nouvelle fois, cette tentative de dialogue a été profondément rejetée par les autorités. Ressources :
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Les jeunes guides solidaires !
Le 3 décembre se tenait la cérémonie d'accueil des nouveaux diplômés guides de haute montagne et gardiens de refuge à Briançon. Ils ont affiché leur soutien aux personnes exilées et aux associations solidaires lors de la remise de leurs médailles en arborant des T-Shirt avec les slogans : « La fraternité n’a pas de frontières », « SOS Alpes solidaires » et avec le logo de notre association. Ils ont dressé une banderole au message fort : « En montagne comme en mer : solidarité avec les exilé(e)s ».
Un immense merci à eux de témoigner de la solidarité montagnarde et de démontrer que les violations des droits des personnes exilés et leur mise en danger constituent des pratiques intolérables.
Des élus étaient présents lors de la cérémonie, une occasion de leur rappeler le drame qui est en train de se jouer dans nos montagnes. Mais certains sont partis avant la fin de la cérémonie afin d’éviter toute interpellation.
Ressources :
Un immense merci à eux de témoigner de la solidarité montagnarde et de démontrer que les violations des droits des personnes exilés et leur mise en danger constituent des pratiques intolérables.
Des élus étaient présents lors de la cérémonie, une occasion de leur rappeler le drame qui est en train de se jouer dans nos montagnes. Mais certains sont partis avant la fin de la cérémonie afin d’éviter toute interpellation.
Ressources :
- Retrouvez l’article du Dauphiné en cliquant ici.
Succès de la deuxième édition de la "Faites de la fraternité"
A l’occasion de la journée internationale des migrants, Tous Migrants a organisé le samedi 18 décembre 2021 sa deuxième édition de la « Faites de la fraternité » afin de célébrer l’hospitalité développée sur notre territoire et de rendre visible les nombreuses initiatives locales. La journée a été l’occasion pour chacun et chacune de se renseigner, d’en apprendre plus du le tissu associatif haut-alpin, mais aussi d’élargir le débat grâce aux deux conférences et projections.
Le même jour, près de 50 rassemblements et actions ont eu lieu partout en France. Cette forte mobilisation rappelle que quelque soient les choix politiques, une part de la société civile (de plus en plus importante) fait le choix de l’humanisme. A Nice, Lille, Paris, Nantes, Toulouse, Chambéry et bien d’autres, la France qui accueille la France qui défend la dignité et l'humanisme, la France qui respecte les droits fondamentaux est en éveil.
Une belle journée pour se joindre à cet élan solidaire, retour sur le déroulement :
- Conférences (9h30/12h30)
Riches en échanges et en réflexions sur les politiques migratoires, nos rapports à la condition exilique et sur les perspectives de mobilisation et politiques. Un grand merci aux intervenants et aux personnes présentes dans la salle.
- « Politiser les questions migratoires » avec Alexis Nuselovici, replay du live Facebook à retrouver ici.
- « Point sur la Commission d’enquête parlementaire » avec Isabelle Lorre (CAFI et Médecins du Monde), Agnès Antoine (Tous Migrants), Guillaume Gontard (sénateur de l’Isère) et Gwendoline Delbos-Corfield (député européenne). Replay Facebook à retrouver ici également.
- Forum de la fraternité (12h30/16H00)
Plus d’une vingtaine de structures qui viennent en aide aux exilés dans les Hautes-Alpes étaient représentées lors du forum (Tous Migrants, Refuges Solidaires, CCFD Terre Solidaire, maison Bessoulie, EKO, abri janvier, la Cimade 05, collectif maraude, le Césaï et bien d’autres). La majorité d’entre elles étaient représentées par des bénévoles qui ont pu échanger directement sur les activités. Certaines ont également proposé des jeux et des activités !
Découvrez la carte qui recense toutes ces initiatives que nous avons réalisé à cette occasion :
Plus d’une vingtaine de structures qui viennent en aide aux exilés dans les Hautes-Alpes étaient représentées lors du forum (Tous Migrants, Refuges Solidaires, CCFD Terre Solidaire, maison Bessoulie, EKO, abri janvier, la Cimade 05, collectif maraude, le Césaï et bien d’autres). La majorité d’entre elles étaient représentées par des bénévoles qui ont pu échanger directement sur les activités. Certaines ont également proposé des jeux et des activités !
Découvrez la carte qui recense toutes ces initiatives que nous avons réalisé à cette occasion :
- Rassemblement festif et prises de parole (17h00/20h00)
Plusieurs groupes de musiques ont joué pendant une heure à différents endroits de la ville avant de se retrouver place de l’Europe pour fêter la fraternité avant de laisser place aux prises de parole de solidaires. Retrouvez le discours de Stéphanie Besson, co-fondatrice de Tous Migrants en cliquant ici. Pour finir, le cortège s’est retrouvé devant l’église de Sainte Catherine où certains paroissiens se sont exprimés. Nous avons également rendu hommage aux morts en montagnes et aux victimes de Calais. La journée a été ponctuée par la projection du film documentaire « Bigger than us » en présence de la réalisatrice Flore Vasseur.
Le 22 décembre, toujours dans le cadre de la "Faites de la fraternité", un groupe d'italiens solidaires des personnes exilés est arrivé à Montgenèvre. Il est parti de Trieste, ville à la frontière italo-slovène sur la route des Balkans et a parcouru le nord de l'Italie à pied ou à vélo pour nous transmettre des lettres écrites par des enfants exilés. Nous prenons le relais !
Participation de Tous Migrants au colloque « Regards croisés sur les évaluations des politiques publiques migratoires : quels enjeux pour les droits fondamentaux et la sécurité humaine ? »
Tous Migrants a participé à la sessions « Sécurité nationale/sécurité humaine : quelle implication des citoyens dans les évaluations des politiques publiques de sécurité ? » en présence de Bertrand Badie et en soutenant la thèse « Sécurité des uns, insécurité des autres, l’utilisation « du droit » contre les droits fondamentaux ».
Retrouvez le programme complet ici.
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