Pour clôturer l’été, un grand bivouac solidaire aura lieu le samedi 29 août sur le plateau du col de l’Échelle à partir de 19h (le plan B prévu en cas de mauvais temps sera annoncé sur place). Nous vous proposons de venir accueillir et rencontrer la caravane migranti italienne, la caravana abriendo fronteras espagnole et les acteurs de la solidarité locale (la caravane italienne partie de Trieste, aura fait plusieurs escales avant de nous rendre visite à Briançon). Un temps d’échange avec les caravanes mexicaines aura lieu aussi. Prenez votre tente, vos habits chauds et votre repas pour une soirée fraternelle au coin du feu.
Jeudi 27 août, s'est tenue la dernière veillée bavarde de l’été, au col du Montgenèvre, avec une cinquantaine de participants. L’historien Philippe Hanus et des équipes de comédiens ont animé une soirée aussi instructive que chaleureuse sous les étoiles. Nous avons parlé de l’exil et nous avons été présents à la frontière tout l'été. Les randonnées et les veillées bavardes ont été des moments très riches de rencontres et de partage. Nous avons pu nous retrouver pour parler d'ici et de là-bas, échanger nos expériences et discuter hors du temps, ce temps toujours bouleversé et pressé par les actions d’hospitalité. Parallèlement, des familles d’exilés en détresse dans nos montagnes ont pu être accueillies et mises à l’abri fraternellement et inconditionnellement. Communiqué de presse inter associatif
Mercredi 19 août 2020 à 6h, un gros déploiement de policiers a évacué les habitant.es du Césaï à Gap en toute illégalité. La notification de la date d'expulsion aurait du être faite 2 mois avant par huissier. Et c'est seulement en cas de refus des habitants que les forces de l'ordre peuvent intervenir. Le maire de Gap a prêté main forte à cette soit-disant légalité en envoyant des entreprises murer toutes les entrées, y compris celles du Royal. (Les responsables des cinémas le Centre et le Club ne pouvaient plus rentrer par la cour hier). Il a fallu une intervention de Médecins du Monde pour que la nourriture du Césaï puisse être récupérée pour nourrir les personnes à la rue !! Sur les 52 habitant.es recensé.es, environ 25 se sont retrouvées à la rue hier soir : ce sont des exilé.es dont 8 mineurs (les femmes et les enfants ont été mis au camping) ! La secrétaire générale de la préfecture a reçu hier après midi les associations humanitaires dans des conditions sécuritaires indignes d'une démocratie : des policiers armés les ont encadrées à l'entrée et à la sortie. D'autres étaient dans la cour voisine de la salle de réunion. Les syndicats ont été interdits d'entrée. Madame Chavanon leur a signifié que ces personnes étaient "illégales" et qu'en conséquence elle ne les relogerait pas car cela allait créer "un appel d'air" ! Lors de notre rencontre à la préfecture nous avons soulevé les enjeux sanitaires que posent les campements de fortune, largement aggravés par les risques sanitaires liés à la seconde vague de la pandémie de COVID-19. Nous restons choqués de l'absence de considérations des enjeux de santé publiques que génèrent les mises à la rue sans solutions d'hébergement, et ce à l'encontre des directives nationales en la matière. Nous nous élevons contre le traitement indigne des personnes exilé.es majeures qui sont en attente d'une réponse à leurs demandes de statut de réfugié.es ou de titre de séjour et donc qui ne sont pas "illégales". Et contre l'abandon à la rue des jeunes qui se déclarent mineurs, qui ont fait un recours devant le juge pour enfants et qui doivent être scolarisés à la rentrée et qui ne sont pas plus «illégaux". Nous toutes et tous qui nous préoccupons de l'accueil de ces personnes, continuerons à nous battre collectivement juridiquement et politiquement pour que leurs droits soient respectés ! Réseau Hospitalité - Tous Migrants - Médecins du monde |
Catégories
Tous
Archives
Juin 2021
|