Retour sur le procès du 22 avril à Gap - le mot du comité de Le procès des deux maraudeurs poursuivis pour avoir porté assistance à une famille afghane le 19 novembre 2020 s'est tenu à Gap le 22 avril. Ils sont accusés d'aide à l'entrée sur le territoire français de personnes en situation irrégulière. Un beau rassemblement de soutien se tenait devant le tribunal ce jour là. Prise de paroles, fanfare et chants se sont succédés pour dire toute notre indignation contre ce procès qui n'aurait jamais du avoir lieu car ces deux maraudeurs sont totalement innocents de ce pourquoi on les accuse.
De passage de frontière il n'y en pas eu et le procureur a eu bien du mal à justifier les accusations qui pesaient contre eux. Le policier appelé à témoigner de sa connaisance du territoire en réponse à une question du procureur de savoir s'il avait une carte de la région a répondu : "oui bien sur, nous avons une carte IGPN dans la voiture". Lapsus révélateur de la confusion ambiante. Les réquisitions sévères du procureur (2 mois de prison avec sursis, 5 ans d'interdiction du territoire) sonnent comme un coup de semonce à l'endroit de celles et ceux qui aident. Après les multiples verbalisations de cet hiver complètement injustifiées, les auditions libres, les gardes à vue de solidaires et de journalistes, un cran est franchi dans la répression pour dissuader toute forme d'assistance à la frontière et comme un ultime pied de nez, le tribunal fixe la date du verdict au 27 mai, jour du procès en appel des 3+4. Les commentaires sont fermés.
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Juin 2021
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