Bienvenue sur la page des actualités de l'autre côté des montagnes d'octobre 2021.
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5000 kilomètres de cauchemar nous "unit"
Briançon, mardi 5 octobre 2021. Les secours en montagne interviennent pour secourir 16 hommes, femmes et enfants en danger dans une barre rocheuse au-dessus de la frontière à Montgenèvre. Ce soir-là, alors que les températures avoisinent 0 degrés, des solidaires mettent à l'abri une vingtaine d'exilé.e.s. Au même moment, d'autres personnes arrivent seules au nouveau refuge solidaire. Une nouvelle fois, des êtres humains ont risqué leur vie pour pouvoir demander l'asile et fuir les conditions de vie inacceptables de leur pays.
Le même jour, nous recevons un appel de détresse sur Facebook d’un exilé coincé à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Depuis plusieurs semaines, des personnes sont prises en étau dans la zone frontalière entre les deux pays, privés d’assistance et sans aucune issue[1]. L’Union européenne et la Pologne accusent Minsk d’orchestrer l’arrivée des personnes migrantes en réaction aux sanctions économiques infligées au pays au mois de juin. Cette instrumentalisation des flux migratoires menace la vie d’au moins 180 personnes, dont 26 enfants (selon l’ONG Watch the Med) et certaines sont déjà mortes. Comment l’Union européenne peut-elle tolérer que des humains meurent à sa frontière, sans agir ? Comment est-ce possible qu'un homme désespéré qui se trouve de l’autre côté de l’Europe à des milliers de kilomètres de nous, nous interpelle directement ?
« Bonjour ! Nous vous écrivons via ce canal car nous sommes en situations de détresses. Nous sommes plus de 4000 migrant présentement coincés dans la frontière de la Pologne sans issu. Nous sommes sans secours, abandonnés à notre propre sort, en pleine forêt, sans nourriture, et sans aide d'aucune forme. Nous comptons déjà des morts dans nos rangs. Sans aucune aide nous allons tous périr. De grâce portez notre message de désespoir plus haut afin que l'union européenne soit au courant de ce qui se passe ici. Les journalistes n'ont pas accès, ni les médias et ONG. Les militaires polonais récupèrent nos téléphones et nous rejettent à la zone neutre sans secours et en pleine nuit sous le froid. Svp aidez-nous nous périssons à petit feu. »
Ici, dans nos montagnes, nous tentons de mettre à l'abri, nourrir et tendre la main. Mais là-bas, que faire ? Nous avons appelé tous nos contacts. Nous avons sollicité dans l’urgence députés, associations de défense des droits de l’Homme, ONG, organisations internationales, chercheurs, français, polonais et européens. Des centaines de personnes ont mobilisé leurs réseaux. Sans résultat : aujourd’hui les autorités polonaises empêchent associations, ONG et journalistes d’intervenir et d’accéder à cette zone de non-droit. A ce jour, nous n'avons plus aucun contact avec la personne qui nous a demandé de l'aide et qui, est, avec ses compagnons de routes probablement en très grand danger. Des enfants, femmes et hommes en détresse, menacées et piégées aux portes de l’Europe sans que nous puissions agir. Loin de la moindre compassion humaniste des dirigeants européens.
Nous sommes démunis. Nos consciences pèsent lourd. Nous sommes épuisés par le sentiment de honte que fait peser l’Union européenne, la France et leurs dirigeants sur nous, les citoyens. Et nous sommes en colère car les décideurs politiques nous imposent ces scènes de désarroi, de morts. Car les décideurs politiques nous imposent ces scènes de désarroi, de morts à nos frontières européennes, conséquences directes de leurs choix inhumains et injustifiables. Ne nous trompons pas : c'est bien la France et les Etats européens qui sont responsables de ces mises en danger à répétition et de ces morts en série. C'est bien la France et les Etats européens qui décident de laisser à la merci des dictateurs, des xénophobes, des milices, des mers, des montagnes, du froid et de la faim, la vie de ces milliers d’êtres humains. Oui, les décideurs politiques sont responsables de ces mises à morts. Jusqu'où les décideurs politiques vont-ils enterrer la dignité et l'humanisme de nos pays, sans aucune compassion pour les personnes exilées et sans aucune considération pour les européens qui se mobilisent et refusent ces mises à mort et ces zones de non droit ? Pas plus tard que la semaine dernière, Marlène Schiappa, ministre délégué chargée des questions d’asile présentait au sénat la stratégie « immigration et asile » du gouvernement en vue de la présidence de la France à l’Union européenne[2]. L’ État souhaite « remettre la main sur « notre » politique migratoire », exige un « filtrage » aux frontières extérieures et une solidarité conditionnée à des « contrôles plus strictes ». Des mesures mortifères, dénuées de sens et d’humanité lorsque l’on connaît la réalité dans nos montagnes et aux portes de l’Europe.
Aujourd'hui, nous voulons d'humain à humain, rendre hommage à cet homme qui a tout tenté pour faire savoir ce qui se passait à 5000 kilomètres d'ici et à ses compagnons et compagnes de route qui survivent chaque jour aux pires atrocités.
Faisons une minute de silence en pensant à ces enfants, ces femmes et ces hommes.
Mais hurlons aux décideurs politiques : Protégez les vies, pas les frontières.
Construisons sans relâche des ponts d'humanité et résistons à l'indifférence et à la répression.
Tous Migrants, le 15 octobre 2021
Contacts :
- Mail : tousmigrants@gmail.com
- Téléphone : +33 6 71 28 64 92
__________________________________________________________________________________________________
[1] Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ces deux liens :
-https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_ma-region-est-un-piege-dans-les-forets-de-pologne-a-la-frontiere-bielorusse-la-misere-invisible-des-migrants?id=10852245
-https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/16/en-pologne-une-zone-de-non-droit-sous-couvert-d-etat-d-urgence_6098656_3210.html
[2] Pour en savoir plus, vous pouvez consulter ce lien :
https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/10/05/immigration-et-asile-le-gouvernement-presente-les-grandes-lignes-de-sa-strategie_6097265_823448.html
Plus d'informations sur l’enfer vécu par les exilés à la frontière polonaise
La frontière entre la Pologne et la Biélorussie est-elle en train de s’ériger comme le nouveau théâtre d’un drame humanitaire aux portes de l’Union européenne ?
Depuis plusieurs semaines, des personnes exilées sont prises en étau dans la zone frontalière entre les deux pays, privées d’assistance et sans aucune issue. Cette crise, à la frontière extérieure de l’Union européenne et aux ancrages éminemment politiques, coince des êtres humains « entre le cynisme de Minsk et l’intransigeance de Varsovie » (selon les mots de Corentin Léotard du journal suisse « 24 heures »). Selon des données qui nous ont été relatées par l’ONG Watch the Med, en date du 15 octobre le groupe bloqué serait vraisemblablement composé d'environ 180 personnes, dont 26 enfants.
Au mois de juin, le Conseil de l’Union européenne infligeait à la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko, des sanctions économiques, suite à son élection controversée, à la lourde répression lors des manifestations et au détournement du vol Ryanair Athènes-Vilnius dans lequel voyageait un opposant politique. Varsovie et Bruxelles accusent désormais Minsk d’instrumentaliser les flux migratoires et d’orchestrer l’arrivée de nombreuses personnes migrantes à la frontière en rendant possible les arrivées sur le territoire biélorusse sans visa. Les autorités auraient également acheminé les exilés jusqu’à la frontière pour les inciter à la franchir, d’abord près de la Lituanie, puis de la Lettonie et de la Pologne. Un chantage politique avec des vies humaines pour levier, phénomène sans précédent à cette frontière nord-est de l’Europe.
Afin de limiter le nombre d’arrivées, le président polonais Andrzej Duda a signé, le 2 septembre 2021 un décret sur l’introduction d'un état d’urgence de 30 jours à la frontière avec la Biélorussie (qui s'applique sur une zone de 418 kilomètres de long et d'une dizaine kilomètres de large). Ce dernier a été reconduit pour une durée de 60 jours le 1er octobre. Le 8 octobre, le Sénat polonais a adopté un amendement autorisant l’expulsion immédiate des étrangers après avoir franchi la frontière, sans examiner leur demande de protection internationale, ce qui est contraire à la convention de Genève de 1951.
Une fois dans cette « zone interdite », les exilés sont pris au piège, entre les militaires biélorusses qui les poussent à franchir la frontière et les gardes-frontières polonais qui pratiquent des refoulements illégaux à répétition. Selon certains témoignages, des personnes auraient effectué jusqu’à 17 tentatives. Dans cet espace de non-droit, les exilés sont privés de nourriture et d’accès à leurs droit fondamentaux. En vertu de l'état d'urgence, le ministère de l’intérieur polonais, interdit formellement l’accès à la zone à toutes les personnes qui n’y résident pas : ONG, associations humanitaires, de défense des droits de l’Homme, journalistes… Le matériel vidéo est confisqué et les envoyés spéciaux arrêtés : une politique de répression de la part des autorités polonaise, pourtant pays membre de l’UE.
Même si 52 % des habitants de la zone de non-droit font partie de l’électorat du PiS, le parti conservateur nationaliste actuellement au pouvoir, un réseau de solidaire vient tout de même en aide aux exilés dans la forêt, en maraudant, en distribuant des vivres et des objets de premières nécessité. C’est également grâce à eux que la situation est documenté et relayée.
Tous Migrants a pris connaissance de cette situation lorsque nous avons reçu, le mardi 7 octobre, un message d’appel à l’aide d’un exilé bloqué dans cette zone sur notre page Facebook : « nous sommes sans secours, abandonnés à notre propre sort, en pleine forêt, sans nourriture, et sans aide d’aucune forme. Nous comptons déjà des morts dans nos rangs. Sans aucunes aides nous allons périr ». Même si nous avons transmis l’alerte à des centaines de personnes (ONG, associations, chercheurs, agences onusiennes...), nous savons que notre impact et notre force d’action sont modestes et insuffisantes. Nous avons rédigé un texte de plaidoyer afin d'alerter les dirigeant européens et français sur cette crise, téléchargez-le en cliquant ici pour le partager massivement.
Alors que l’hiver s’installe déjà dans ces contrés lointaines et que nous regardons, impuissants, ces personnes mourir au pied de la « forteresse Europe », nous appelons l’Union européenne à prendre des mesures immédiates.
Pour avoir plus d'informations :
- Cet article du Monde sorti en fin de semaine dernière.
- Notre texte de plaidoyer est disponible ici.
Depuis plusieurs semaines, des personnes exilées sont prises en étau dans la zone frontalière entre les deux pays, privées d’assistance et sans aucune issue. Cette crise, à la frontière extérieure de l’Union européenne et aux ancrages éminemment politiques, coince des êtres humains « entre le cynisme de Minsk et l’intransigeance de Varsovie » (selon les mots de Corentin Léotard du journal suisse « 24 heures »). Selon des données qui nous ont été relatées par l’ONG Watch the Med, en date du 15 octobre le groupe bloqué serait vraisemblablement composé d'environ 180 personnes, dont 26 enfants.
Au mois de juin, le Conseil de l’Union européenne infligeait à la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko, des sanctions économiques, suite à son élection controversée, à la lourde répression lors des manifestations et au détournement du vol Ryanair Athènes-Vilnius dans lequel voyageait un opposant politique. Varsovie et Bruxelles accusent désormais Minsk d’instrumentaliser les flux migratoires et d’orchestrer l’arrivée de nombreuses personnes migrantes à la frontière en rendant possible les arrivées sur le territoire biélorusse sans visa. Les autorités auraient également acheminé les exilés jusqu’à la frontière pour les inciter à la franchir, d’abord près de la Lituanie, puis de la Lettonie et de la Pologne. Un chantage politique avec des vies humaines pour levier, phénomène sans précédent à cette frontière nord-est de l’Europe.
Afin de limiter le nombre d’arrivées, le président polonais Andrzej Duda a signé, le 2 septembre 2021 un décret sur l’introduction d'un état d’urgence de 30 jours à la frontière avec la Biélorussie (qui s'applique sur une zone de 418 kilomètres de long et d'une dizaine kilomètres de large). Ce dernier a été reconduit pour une durée de 60 jours le 1er octobre. Le 8 octobre, le Sénat polonais a adopté un amendement autorisant l’expulsion immédiate des étrangers après avoir franchi la frontière, sans examiner leur demande de protection internationale, ce qui est contraire à la convention de Genève de 1951.
Une fois dans cette « zone interdite », les exilés sont pris au piège, entre les militaires biélorusses qui les poussent à franchir la frontière et les gardes-frontières polonais qui pratiquent des refoulements illégaux à répétition. Selon certains témoignages, des personnes auraient effectué jusqu’à 17 tentatives. Dans cet espace de non-droit, les exilés sont privés de nourriture et d’accès à leurs droit fondamentaux. En vertu de l'état d'urgence, le ministère de l’intérieur polonais, interdit formellement l’accès à la zone à toutes les personnes qui n’y résident pas : ONG, associations humanitaires, de défense des droits de l’Homme, journalistes… Le matériel vidéo est confisqué et les envoyés spéciaux arrêtés : une politique de répression de la part des autorités polonaise, pourtant pays membre de l’UE.
Même si 52 % des habitants de la zone de non-droit font partie de l’électorat du PiS, le parti conservateur nationaliste actuellement au pouvoir, un réseau de solidaire vient tout de même en aide aux exilés dans la forêt, en maraudant, en distribuant des vivres et des objets de premières nécessité. C’est également grâce à eux que la situation est documenté et relayée.
Tous Migrants a pris connaissance de cette situation lorsque nous avons reçu, le mardi 7 octobre, un message d’appel à l’aide d’un exilé bloqué dans cette zone sur notre page Facebook : « nous sommes sans secours, abandonnés à notre propre sort, en pleine forêt, sans nourriture, et sans aide d’aucune forme. Nous comptons déjà des morts dans nos rangs. Sans aucunes aides nous allons périr ». Même si nous avons transmis l’alerte à des centaines de personnes (ONG, associations, chercheurs, agences onusiennes...), nous savons que notre impact et notre force d’action sont modestes et insuffisantes. Nous avons rédigé un texte de plaidoyer afin d'alerter les dirigeant européens et français sur cette crise, téléchargez-le en cliquant ici pour le partager massivement.
Alors que l’hiver s’installe déjà dans ces contrés lointaines et que nous regardons, impuissants, ces personnes mourir au pied de la « forteresse Europe », nous appelons l’Union européenne à prendre des mesures immédiates.
Pour avoir plus d'informations :
- Cet article du Monde sorti en fin de semaine dernière.
- Notre texte de plaidoyer est disponible ici.
Riace : 13 ans de prison pour avoir accueilli des exilés
Le 30 septembre 2021, Domenico Lucano, l’ancien maire de la commune calabraise de Riace, dans le sud de l’Italie a été condamné, aux termes d’un jugement très politique à la peine disproportionnée et dénuée de sens de 13 ans et 2 mois d’emprisonnement et 500 000 € d’amende. Une peine normalement réservée aux membres de la mafia ou aux grands criminels !
Durant ses mandats de 2004 à 2016, le village a fait figure d’un véritable exemple pour toute l’Europe en accueillant de exilés et en leur proposant une activité professionnelle dans ce village à la démographie en baisse. Lucano avait reçu en 2010 le titre honorifique de troisième « meilleur maire du monde » ainsi que le soutien, en 2016, du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour sa mobilisation, ses innovations politiques, l’accueil des personnes migrantes, sa mobilisation et le respect des droits fondamentaux des exilés. Il a prouvé qu’une nouvelle approche de l’accueil était possible en Italie et en Europe, et bénéfique pour les exilés et les habitants. Le gouvernement italien de Salvini avait mis fin à ce modèle en 2018 en relocalisant les 200 personnes migrantes dans tout le pays.
Soutenons l’exemplaire Domenico Lucano, la solidarité n’est pas un délit !
Vous pouvez lire ce communiqué de l’ANVITA, que nous partageons pleinement.
Durant ses mandats de 2004 à 2016, le village a fait figure d’un véritable exemple pour toute l’Europe en accueillant de exilés et en leur proposant une activité professionnelle dans ce village à la démographie en baisse. Lucano avait reçu en 2010 le titre honorifique de troisième « meilleur maire du monde » ainsi que le soutien, en 2016, du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) pour sa mobilisation, ses innovations politiques, l’accueil des personnes migrantes, sa mobilisation et le respect des droits fondamentaux des exilés. Il a prouvé qu’une nouvelle approche de l’accueil était possible en Italie et en Europe, et bénéfique pour les exilés et les habitants. Le gouvernement italien de Salvini avait mis fin à ce modèle en 2018 en relocalisant les 200 personnes migrantes dans tout le pays.
Soutenons l’exemplaire Domenico Lucano, la solidarité n’est pas un délit !
Vous pouvez lire ce communiqué de l’ANVITA, que nous partageons pleinement.
La France réduit drastiquement les visas pour les ressortissants du Maghreb
Le gouvernement d’Emmanuel Macron a fait part de sa décision de durcir drastiquement (de 50 %) les conditions d’obtention des visas pour les ressortissants du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Cette mesure a pour objectif de forcer les administrations des pays maghrébins à réadmettre leurs ressortissants irréguliers marqués par des mesures d’éloignement (tel que les OQTF – Obligation de Quitter le Territoire Français). En effet, les consulats des 3 pays ne délivrent plus de laissez-passer aux migrants notifiés d’une expulsion. Selon le ministère de l’Intérieur la France a délivré 18 579 visas en 2021 contre 346 000 en 2019, avant la pandémie. Des chiffres extrêmement faibles pour ces pays dont les diasporas sont très importantes en France.
En plus de justifier de manière douteuse sa décision et d’instrumentaliser la question migratoire à des fins électorales 6 mois avant les présidentielles, Macron, en réduisant drastiquement les voies légales d’accès en France, participe à la perpétuation de routes migratoires toujours plus dangereuses, à travers la Méditerranée, les Alpes et les Pyrénées.
Tous migrants est signataire de ce communiqué rédigé par la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR).
En plus de justifier de manière douteuse sa décision et d’instrumentaliser la question migratoire à des fins électorales 6 mois avant les présidentielles, Macron, en réduisant drastiquement les voies légales d’accès en France, participe à la perpétuation de routes migratoires toujours plus dangereuses, à travers la Méditerranée, les Alpes et les Pyrénées.
Tous migrants est signataire de ce communiqué rédigé par la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR).
Grève de la faim à Calais
Trois militants ont entamé le 11 octobre 2021 une grève de la faim afin d’alerter sur les conditions de vie déplorables et l’accueil des personnes migrantes à Calais et sur le littoral nord de la France. Philippe Demeestère, aumônier du Secours Catholique et deux bénévoles Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, dénoncent les techniques « d’humiliation et de harcèlement quotidiennes », les violences physiques et psychologiques perpétrées par l’Etat (expulsions toutes les 48h voire quotidiennes, confiscation et destruction des effets personnels, multiplication des arrêtés anti-distribution de nourriture et d’eau, humiliations, coups et blessures de la part des forces de l’ordre…). Il y a deux semaines, l’Etat a posé des gros rochers qui empêchent les associations de distribuer des denrées de première nécessité aux exilés.
Les militants rappellent que près de 300 personnes sont mortes depuis les années 1990 à cause de cette politique de non-accueil. Le dernier en date, Yasser, a perdu la vie la semaine dernière, écrasé par un camion. Les grévistes ont élu domicile dans l’Eglise Saint Pierre de Calais qui a été ces derniers jours, la cible d’attaques de réactionnaires d’extrême droite.
Retrouvez ici la pétition à signer et ici un article du Monde sur leurs motivations.
Les militants rappellent que près de 300 personnes sont mortes depuis les années 1990 à cause de cette politique de non-accueil. Le dernier en date, Yasser, a perdu la vie la semaine dernière, écrasé par un camion. Les grévistes ont élu domicile dans l’Eglise Saint Pierre de Calais qui a été ces derniers jours, la cible d’attaques de réactionnaires d’extrême droite.
Retrouvez ici la pétition à signer et ici un article du Monde sur leurs motivations.