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Les prises de paroles sont archivées sur cette page,
par ordre chronologique, du plus récent au plus ancien (2025 - 2016)


La lutte contre les politiques migratoires racistes nous concerne toutes et tous
Texte écrit par Tous Migrants à l’occasion de la manifestation du 14 mars à Gap pour dénoncer les pratiques de la Préfecture des Hautes-Alpes et la mobilisation autour de la journée internationale contre le racisme et le fascisme
La large mobilisation citoyenne autour de l’accueil des personnes exilées dans les Hautes-Alpes depuis 2015 et plus largement, les résultats des élections législatives anticipées de juillet 2024 (1) ont confirmé que la majorité des hauts-alpin·es font le choix de l'humanisme, de politiques qui défendent des conditions de vie dignes pour toutes et tous, du respect des droits et des libertés.

Les citoyens et citoyennes s’opposent avec détermination à la banalisation du racisme et de la xénophobie, à l’extrême droite et la droite extrême. Cette ambition politique a une nouvelle fois été soulignée lors la dernière assemblée générale de notre mouvement citoyen, durant laquelle nos adhérents et adhérentes ont défini la défense d’un territoire accueillant et antiraciste (2) comme l’une des orientations politiques prioritaires pour 2025.

Par le biais de la manifestation du vendredi 14 mars 2024 à Gap, nous, habitantes et habitants des Hautes-Alpes, souhaitons alerter la population sur les dérives administratives de la Préfecture des Hautes-Alpes et sur les dangers d'une politique de plus en plus discriminatoire. Les pratiques des services de la Préfecture ne sont pas sans conséquences pour les personnes étrangères vivant dans les Hautes-Alpes. Les comportements discriminatoires et parfois illégaux touchent tout autant les personnes autorisées à séjourner en France que celles qui vivent encore dans la précarité des droits incomplets, les personnes irrégularisées, dites « sans-papiers ».

Rendez-vous auprès des services compétents impossibles, délais démesurés, dématérialisation des démarches, multiplication de la délivrance d’OQTF (3) : en plus d’enfermer les personnes dans des situations de précarité administrative, financière et sociale en ignorant les droits et garanties, tous ces dysfonctionnements participent à la mise à l’écart généralisée des personnes étrangères. Par ces complexités administratives aux visées dissuasives, les services de l’État participent à « la fabrique des sans-papiers » (4). Cette construction de la figure de « l’étranger » comme « indésirable » (5) vient servir des discours réactionnaires et racistes qui gangrènent l’espace public et veulent faire des personnes exilées les coupables de tous les maux qui traversent le pays.

Le service du bureau des étrangers de la préfecture des Hautes-Alpes ne cesse de contribuer à l’exclusion des étrangers qui ont toujours fait la richesse de notre territoire. Outre des postures agressives et incompétentes au guichet d’accueil, les pratiques et décisions administratives illégales se poursuivent envers les étrangers : non-renouvellement de récépissé entraînant des ruptures de droit, remise de carte avec les mauvais fondements juridiques, absence de solution du substitution en cas de “bug” de la procédure dématérialisé, montant du timbre fiscal bien au delà de la réalité, étude de dossier de regroupement familial bâclé, remise d’OQTF sans fondement, refus d’enregistrement illégal… 

Plus largement, l’avalanche de textes législatifs sur les droits des étrangers, plus d’une vingtaine depuis les années 1980, complexifient le droit à la régularisation, et produisent des procédures imprévisibles et excluantes (6). La publication des décrets d’application de la loi liberticide contre les personnes exilées adoptée en janvier dernier par la droite et l’extrême-droite, et la mise en place d’un gouvernement réactionnaire de fait sous la coupe de l’extrême-droite sont les derniers exemples de ces nouveaux pas vers une société toujours plus inégalitaire, autoritaire et raciste.

La politique de non accueil de l’État français ne se limite pas qu’aux services administratifs de la Préfecture de Gap. A la frontière franco-italienne et particulièrement au Col de Montgenèvre, la police aux frontières (PAF) continue de violer quotidiennement les droits fondamentaux des personnes exilées : retour à des pratiques de refoulements, mises en danger dans la montagne par le recours à des courses-poursuites, déni du droit d’asile face à des demandes explicites (y compris lorsqu’elles sont formulées en français), privation de liberté, recours aléatoires à des interprètes, absence de documents de réadmission ou de procès-verbaux, entretiens expéditifs et parfois collectifs, manque d’information sur leurs droits, absence d’avocat.es, voies de recours ineffectives…

A l’approche de la journée internationale contre le racisme et le fascisme, nous tenons à rappeler notre volonté commune de mener le combat essentiel pour l’égalité des droits, la justice sociale, et la liberté de circulation pour toutes et tous. Ainsi que notre détermination à continuer la lutte contre le fascisme, le racisme et les oppressions sous toutes leurs formes (7).

Nous dénonçons ces politiques racistes et violentes, d’exclusion, qui jettent dans l’extrême précarité sociale et administrative un grand nombre de personnes étrangères - quel que soit leur statut, travailleuses et travailleurs avec ou sans titre de séjour, familles, femmes, hommes, étudiant·es, mineur·es isolé·es, personnes en exil, en demande d’asile, débouté·e et toutes les autres.

Toutes et tous ensemble, agissons, uni·es, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire contre le racisme, l’exclusion et l’exploitation.
(1) Les deux circonscriptions des Hautes-Alpes ont été remportées par le Nouveau Front Populaire lors des élections législatives de juin et juillet 2024. Il s’agit d’une exception dans la région Sud .
(2)
Maintenir territoire accueillant et antiraciste : débattre et agir avec toutes et tous du local à l’international, disponible ici
(3) Obligation de Quitter le Territoire Français
(4) La Cimade, «
La fabrique des sans papiers », 2021
(5)
En savoir plus, Philippe Hanus, « La fabrique des « indésirables », dans les sociétés européennes hier et aujourd’hui »
(6)
Extrait de : La Cimade, « La fabrique des sans papiers », 2021
(7)
Extrait de cet appel dont nous sommes signataires

Texte complet en PDF

Témoignages de personnes exilées diffusés lors du rassemblement d'interpellation des forces de l'ordre pour la commémor'action des mort·es des frontières à Montgenèvre
8 février 2024
écouter l'audio

Témoignages de personnes exilées diffusés lors du rassemblement d'hommage pour la commémor'action des mort·es des frontières à Briançon
6 février 2024
écouter l'audio

Texte lu lors de l'étape de la caravane des Soulèvements de la Terre à Montgenèvre
4 septembre 2024
Pour certaines personnes qui n'ont pas les bons papiers la route devrait s'arrêter ici, au poste frontière de Montgenèvre, pendant que les autres ont l'usufruit des ressources et des bien communs du territoire.

L'article 13 de la Convention universelle des droits de l'Homme permet à toute personne de circuler librement. L'article 26 de la Convention de Genève accorde aux personnes réfugiés le droit de choisir leur lieu de résidence et de circuler librement. L'espace Schengen a comme principe la liberté de circulation. Pourtant, depuis 2015 l’État français n'a de cesse d'entraver les personnes qui ont le courage de l'exil dans leur accès aux droits fondamentaux.

Quand l'arrivée de personnes exilées soulève des problématiques d'accueil, l'unique réponse de l’État français est une posture politique coûteuse et inefficace : la militarisation de la frontière dans une logique dangereuse de gestion de la circulation des personnes. Résultat, à la frontière briançonnaise, au moins onze personnes sont décédées, trois ont été portées disparues, des centaines d'autres ont été blessées.

La Cour de justice de l'Union européenne, le 21 septembre 2023, puis le Conseil d’État le 2 février 2024, ont confirmé l'illégalité des pratiques des forces de l'ordre. Depuis, des changements de pratiques notoires sont observés par les associations - les personnes exilées peuvent désormais faire valoir leur droit d’asile - mais des refoulements sont toujours observés et des pratiques de fichage s'accentuent. La décision du maire de Briançon de mettre un véhicule à disposition de la Police aux Frontières et celle de la Région Sud d'allouer 1 million d'euros par an au renforcement des équipement des forces de sécurités, notamment à la frontière, jusqu'en 2030, nous laissent craindre que ces pratiques ne deviennent la norme et ainsi que les logiques de militarisation et de contrôles abusifs ne perdurent.

Quand les personnes exilées doivent se cacher, parfois risquer leur vie, pour faire valoir leurs droits, les touristes, eux, ont un accès privilégié à l'usage et à l'usure de notre territoire. Ce fait, est le résultat direct de choix politiques qui se soumettent aux seules logiques économiques, favorisent l'accaparement des ressources (eau, foncier etc.) et excluent 90% de la population française et les personnes exilées. A Montgenèvre, plus de 18,5% de l'eau prélevée sur la commune est destinée au fonctionnement de la station et donc majoritairement à la production de neige artificielle. Les villes et villages du Briançonnais disposent des infrastructures pour accueillir plus d'1,57 million de touristes par hiver. Y-a-t'il meilleur exemple de l'hypocrisie des personnalités politiques qui diffusent l'idée mensongère que notre territoire serait "submergé" par une "vague" migratoire ?

Les autorités publiques font tout pour que les personnes étrangères soient considérées comme la source des maux de notre société, alors qu'aucun fait ne permet de l'étayer. En revanche, chaque année les associations naturalistes et les habitant·es ne peuvent que constater combien la faune sauvage et les écosystèmes haut-alpins pâtissent de la pression touristique toujours croissante.

Si certains élus décident de vendre le territoire à une clientèle toujours plus fortunée, les habitant·es du Briançonnais, elles et eux, s'organisent et perpétuent la tradition alpine de l'accueil. Depuis 2016 ce sont ainsi quelque 30 000 personnes qui ont pu être accueillies par les solidaires du Briançonnais le temps d'un repos. Certaines ont décidé de rester et d'habiter ce territoire, de contribuer à son dynamisme social, culturel et économique, et ainsi d'incarner l'échec de politiques migratoires qui prétendent "contrôler", "gérer" des êtres humains comme elles gèrent des marchandises. L’État dresse d'autres barrières sur leur chemin, compliquant leur accès à la santé, au travail, à la scolarité etc. Mais là encore, les habitant·es et les associations (la MAPEmonde, la Cimade, etc.) luttent pour le respect de leurs droits.

Au nom de qui l’État interdit-il à quelques dizaines de personnes fuyant la violence ou la misère de franchir chaque jour les cols de montagne, alors que dans le même temps des centaines de milliers de touristes en font leur terrain de loisirs ? Au nom de qui des élus favorisent la privatisation de biens communs aux profits d'une minorité et enferme notre économie dans la dépendance à une industrie qui épuise les milieu ? Au nom de quels intérêts l’État dépense-t-il des sommes astronomiques pour transformer la mer et la montagne en barrière mortelle à l'encontre des personnes exilées, alors que ces espaces ont toujours été des lieu de passage pour les êtres humains ?... Pas en notre nom !

Désarmons les frontières et résistons à bras ouverts !



Texte lu devant les locaux de la PAF pendant la Grande Maraude Solidaire
16 mars 2024
Ce texte est un extrait, la version complète comprend des prises de parole de la FSGT, de la MAPEmonde, de Refuges Solidaires et de la Cimade.

A vous policiers, gendarmes et militaires en poste à la frontière. Depuis 8 ans, nous dénonçons inlassablement vos pratiques illégales et dangereuses. Le conseil d’État par son arrêt du 2 février 2024 vient de nous donner raison. Les personnes qui franchissent la frontière ne sont pas des étrangers en situation irrégulière comme vous les appelez, mais des êtres humains qui ont des droits.

Vous n’avez pas le droit de poursuivre ces personnes dans la montagne. Vous n’avez pas le droit de les enfermer dans des lieux indignes, dépourvus de tout cadre légal, que vous appelez cyniquement lieux de mise à l’abri. Vous n’avez pas le droit de les refouler de façon expéditive en Italie. Vous devez examiner la situation individuelle de chacune et chacun, tenir compte de leur état de santé et de vulnérabilité, mettre à l'abri les jeunes mineurs, ne pas séparer les familles, leur permettre d’entrer sur le territoire au titre de d’asile.

Depuis début février, certaines de vos pratiques ont évoluées mais il reste du chemin à faire pour être dans la légalité. Le code de déontologie de votre métier stipule que vous êtes au service de la population, que vous devez agir dans le respect de la dignité des personnes et de leurs droits et qu'il est de votre devoir de désobéir aux ordres illégaux et dangereux qui vous sont donnés.

Témoignages de personnes exilées diffusés lors du rassemblement d'hommage pour la commémor'action des mort·es des frontières
6 février 2024
écouter l'audio

Discours à Dunkerque dans le cadre d'une réunion de la Coordination 3 frontières
24 novembre 2023
Nous sommes une petite délégation de Briançonnais venus témoigner notre solidarité avec vous et avec les personnes exilées qui tentent de poursuivre leur parcours pour trouver enfin la paix et un avenir. Vous les solidaires et vous les personnes exilées vous vous heurtez, comme dans nos montagnes frontalières à l’hostilité des pouvoirs publics.

Notre Association Tous Migrants dénonce depuis 7 ans la politique illégale, illégitime, discriminatoire, dangereuse et barbare des gouvernements français et européens. Cette politique est responsable de la mort de milliers de personnes en Méditerranée, de centaines de personnes à la frontière franco-britannique et de dizaines de personnes dans les Alpes.

C’est pour honorer les victimes de cette politique criminelle que nous sommes ici et c’est pour lutter pour le respect des droits et de la dignité que nous agissons.
Nous voulons insister ce soir sur le terme de « barbare » qui est l’une des caractéristiques de cette politique qui nous rapproche le plus, entre ce que vous vivez ici et ce que nous vivons à Briançon. C’est aussi sans doute le caractère le plus lourd de conséquences pour nos sociétés de la politique anti migratoire de nos gouvernements européens. Pourquoi parlons-nous de barbarie ?

Parce que tendre des guets-apens et traquer les personnes exilées dans la montagne comme des bêtes sauvages et dangereuses, c’est de la barbarie.
Contraindre ces personnes à survivre dans la rue et dans les terrains vagues dans le dénuement le plus complet, leur refuser d’accéder à un toit et même à l’eau potable, comme c’est le cas à Briançon, à Paris et à Calais, c’est de la barbarie.

Refouler systématiquement les personnes, parfois en les humiliant, déchirer leurs papiers et leurs maigres affaires, démanteler les campements de fortune en permanence, c’est de la barbarie.

Cette politique barbare qui tente de déshumaniser les personnes exilées alimente la xénophobie et le racisme et constitue, comme l’histoire l’a trop souvent montré, un préalable aux pires exactions, depuis les ratonnades jusqu’aux génocides.

Cette politique barbare est aussi favorisée par un discours insidieux, du genre « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde », comme si ces personnes qui fuient la misère étaient cette misère.

Non, pour fuir la misère, il faut être riche de qualité et de capacité humaine, de courage et de force vitale. Nous pouvons en témoigner grâce à toutes les personnes que nous avons rencontrées et reçues du mieux que nous pouvons.

Grâce à ces rencontres très riches nous nous déprenons de ces préjugés insidieux que trop de politiciens et de médias au service des dominants instillent dans nos esprits.

Comme le disent nos amis de la Cimade, « il n’y a pas d’étrangers sur cette terre ». À l’heure des périls planétaires qui menacent, il est encore temps de choisir l’entraide et la coopération, plutôt que la domination et l’exploitation, de choisir l’humanité plutôt que la barbarie.



Faites de la fraternité, journée internationale des migrants
18 décembre 2021
Partout en France, à Nice à Lille à Paris à Nantes à Toulouse, à Chambéry, la France qui accueille la France qui défend la dignité et l humanisme, la France qui respecte les droits fondamentaux est en éveil.

Cette France est aussi en colère et elle lance une alerte dans un contexte d'urgence, dans le contexte d'une campagne électorale qui ouvre à une surenchère autour des idées et de propositions xénophobes, nationalistes, racistes, violentes et répressives; dans un contexte qui pose les migrations comme étant un problème. Dans ce contexte, il est urgent de rester éveillés, de s'indigner, de se rassembler aujourd'hui ; et il est urgent de rappeler la priorité de la fraternité, de la défense des droits fondamentaux et de la lutte antiracisme. Notre pays s'appelle solidarité, d'où l'on vienne, où que l'on soit. C'est un cri d'alerte national.

Et nous sommes à Briançon. L'élan solidaire inconditionnel y bat depuis 2015 sans relâche. Nous avons accueilli inconditionnellement et nous avons aujourd'hui la preuve incontestable que l'accueil humain des personnes migrantes est possible et fédérateur. Que l'accueil de personnes migrantes est constitutif d'une dynamique économique et d'une paix sociale.

Cet élan de fraternité a une assise très forte et se propage. Nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à Briançon. Nous l'avons constaté voici plusieurs semaines. Tandis que le refuge solidaire ne pouvait plus gérer seul et en appeler à la responsabilité de l’État et à une action de la municipalité dans la mise à l'abri. De nouveaux hébergeurs solidaires, de nouveaux bénévoles, des dons et soutiens divers de MSF et de personnalités politiques ont afflué. Les guides en montagne, les entrepreneurs, les établissements scolaires, les centres de vacances se sont clairement positionnés. Nous sommes tous du coté du vivre ensemble et de paix sociale.

Tandis que la municipalité reste indifférente à nos appels, tandis que l’État se repose sur les associations sans prendre ses responsabilités d'accueil et nous oblige à vivre en état de siège policier dans nos rues, nos montagnes avec des dizaines de représentants des forces de l'ordre, des contrôles, des intimidations et de la répression, nous sommes partout et nous ne cesserons de l'être. Nous ne cesserons de rappeler à la municipalité qu'elle doit faire sa part pour la dignité et la paix sociale de notre territoire. Et nous ne cesserons de dénoncer le bafouement des droits fondamentaux par l’État ; de rappeler aux forces de l'ordre qu'elles ont un code de déontologie et qu'elles se doivent d'agir avec dignité, sans discrimination et avec discernement lorsqu'elles reçoivent des ordres. Nous ne cesserons de rappeler aux services de l’État l'article 121-3 du code pénal sur la mise en danger d'autrui. Les atteintes aux droits à nos frontières sont publiquement dénoncés dans les rapports des ONG, dans les travaux de chercheurs, la commission d'enquête parlementaire, la France est condamnée par la commission européenne des droits de l'homme pour ses pratiques.

Nous fêtons cette année 5 ans de fraternité et de vivre ensemble avec les soudanais, les guinéens, les afghans, les irakiens, burkinabé, ivoiriens, maliens, nigérians, tchadiens, érythréens qui ont choisi de s'installer ici. Et nous réitérons encore et toujours nos messages de bienvenue aux 18 000 personnes qui ont fait étape dans nos montagnes et à toutes celles et ceux qui arriveront cette nuit, demain et tous les jours à venir. Nos portes sont et seront ouvertes. Nous ne laisserons personne dans les montagnes sans une main tendue. Nous ne laisserons personne en perdition dans les rues, dans les méandres administratives. L'humanisme et la dignité sont et resteront nos priorités.

Exigeons de la municipalité qu'elle mette à l'abri comme il se doit en complémentarité des associations toute personne vulnérable, en danger sur son territoire, en complémentarité avec les associations et qu'elle arrête de diaboliser la solidarité envers les personnes migrantes. Exigeons du gouvernement qu'il respecte les droits fondamentaux et la volonté du peuple. Nous sommes plus de 10 millions à vivre dans des communes accueillantes de France.

Restons mobilisés et indignés ! Il ne s'agit plus d un débat d'idées, il ne s agit plus d'une opinion, il s'agit désormais de défendre l'humanisme et de ne pas cautionner des politiques migratoires qui tuent. Il s agit de ne pas accepter ce cortège de morts qui nous entoure et qu'il devienne une banalité. Résister ou collaborer à la répression , La vraie problématique qui se pose à chacune et chacun de nous en 2021, c est de choisir entre collaborer et me taire face à l'inhumanité ou résister. Tout simplement.

Mobilisation "un toit, c'est la loi !"
13 novembre 2021
Le samedi 13 novembre, nous avons organisé une mobilisation citoyenne « Un toit, c’est la loi » afin d’offrir aux citoyens la possibilité de s’exprimer sur la situation à Briançon. Vous avez répondu à l’appel : environ 400 personnes étaient présentes. L’après-midi a été riche : prises de paroles des acteurs associatifs et solidaires, fanfare, cantine solidaire, projection de films… Un moment festif ayant pour objectif de se montrer solidaire envers les exilés et les bénévoles.

Depuis le dimanche 24 octobre 2021, l'association Refuges Solidaires a décidé d’interrompre momentanément et symboliquement son activité d’accueil au sein des Terrasses Solidaires en raison du nombre trop important de personnes sur place. Objectif : interpeller la Ville, la Préfecture et l’État sur l’urgence de mettre en place des solutions d'hébergements d'urgence complémentaires. Depuis 2017, l’accueil d’urgence et la mise à l’abri des personnes exilés après leur traversé des cols alpins frontaliers sont uniquement assurés par des associations et des citoyens, alors même qu’il s’agit d’une obligation de l’État. En vertu de l’arrêt du Conseil d’État du 10 février 2012 (CE, réf., 10 février 2012, n°356456) : « Il appartient aux autorités de l'État de mettre en œuvre le droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi à toute personne sans abri qui se trouve en situation de détresse médicale, psychique et sociale ».


Conférence de presse à l'occasion de la fermeture du Refuge Solidaire
20 septembre 2020
Photo
Vidéo

Deuxième Grande Maraude Solidaire
7 mars 2020
Intervention de Pierre Mumber, maraudeur solidaire qui a été poursuivi en justice pour "aide à l'entrée d'une personne en situation irrégulière" lors de la conférence "la grande rencontre des Européens solidaires" organisée dans le cadre de la Grande Maraude solidaire à Briançon par Amnesty International et Tous Migrants.

Il revient sur son parcours face à la justice et sur les comportement illégaux de la Police aux Frontières



Ariane Junca, de l'unité mobile de Médecins du Monde, qui assure des maraudes à la frontière franco-italienne pour aider les exilés perdus en montagne prend la parole lors de la Grande Maraude Solidaire organisée à Montgenèvre. 

Elle y aborde notamment le concept de réduction des risques et revient sur l'ensemble de la politique migratoire criminelle de l'Europe.


Remise de la mention spéciale du prix des droits de l'Homme à Tous Migrants et l'Anafé
10 décembre 2019
Vidéo de Muriel Cravatte sur la cérémonie de remise de la mention spéciale, le 10 décembre 2019, incluant les discours des deux lauréats et de la Garde des Sceaux.
Photo

Rassemblement actions frontières
4 décembre 2019
Captation vidéo amateur, signée Richard Sadok, des discours en point d'orgue de la belle journée de mobilisation du 4 décembre 2019 ayant rassemblé 400 personnes.  Une journée "Actions-frontières" lancée par la CAFFIM (Coordination des Acteurs engagés à la Frontière Franco-Italienne pour les personnes Migrantes) dans 4 villes frontalières afin de dénoncer le non-respect des droits des exilés à la frontière et réclamer ainsi l'ouverture d'une enquête parlementaire.

Co-oganisée à Briançon avec Tous Migrants, la mobilisation a pris la la forme d'une chaîne humaine, main dans la main, reliant le rond-point de la Chaussée à la sous-préfecture.


Récits de l'autoritarisme et de la criminalisation
11 mai 2019

Première Grande Maraude Solidaire
15 mars 2019


Université d'été solidaire et rebelle des mouvements sociaux et citoyens à Grenoble
23 août 2018

États généraux des migrations
16 décembre 2017
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